dimanche, novembre 24, 2024
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Retour à l’ordre constitutionnel : le Premier ministre Bah Oury pense que « ce n’est pas une course de vitesse »

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Pendant que la fin de la transition approche, le flou persiste autour du retour à l’ordre constitutionnel en Guinée. Le Premier ministre, Bah Oury, tente de calmer les ardeurs en répétant que la présidentielle ne se tiendra pas cette année. Une mission de la CEDEAO est attendue à Conakry pour discuter des solutions financières et techniques, mais une question reste en suspens : la Guinée est-elle réellement prête à tourner la page de l’instabilité ?

Des élections en trompe-l’œil ?

Pour Bah Oury, la priorité n’est pas de précipiter les élections. Il se veut clair : « Le retour à l’ordre constitutionnel, ce n’est pas simplement une course de vitesse pour organiser des élections. C’est remédier de manière structurelle aux causes qui amènent une forme d’instabilité institutionnelle »,a-t-il déclaré chez nos confrères de DW. 

Autrement dit, le pays est pris dans un cercle vicieux d’instabilité politique et économique qu’il peine à briser. Organiser des élections sans s’attaquer aux racines du problème serait simplement repousser l’inévitable.

Ce discours, à première vue pragmatique, cache pourtant un retard flagrant. Bah Oury peut bien évoquer des « réformes d’envergure » et un « processus de transition accéléré », mais les Guinéens, eux, attendent des actions concrètes. Et pour l’instant, rien ne semble les rassurer.

La CEDEAO à la rescousse ?

Le 22 septembre, la mission technique de la CEDEAO débarque à Conakry. Officiellement, pour discuter du financement du processus électoral et de la faisabilité des réformes. Bah Oury, prudent, préfère attendre cette mission avant de parler budget : « J’ai demandé aux services concernés de ne pas donner de chiffres à l’emporte-pièce»

En réalité, cette prudence masque un manque de préparation évident. Le Premier ministre espère visiblement que la CEDEAO viendra combler les lacunes techniques et financières du gouvernement. Mais est-ce à la communauté sous-régionale de porter à bout de bras la transition guinéenne ?

Des promesses, encore des promesses

Pendant ce temps, Bah Oury répète à qui veut l’entendre que des « dynamiques » sont en place pour assurer la gouvernance future du pays. Mais pour les Guinéens, ces mots sonnent creux. Les réformes tardent à se matérialiser, et l’incertitude règne. 

La mission de la CEDEAO apportera-t-elle des réponses concrètes ou simplement un nouveau calendrier flou ? La Guinée semble condamnée à attendre, encore et toujours.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info 

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