Un million de personnes affectées dans l’État de Borno, au Nigeria, après la rupture d’un barrage provoquée par des pluies torrentielles. Des milliers d’habitants cherchent à fuir la ville de Maiduguri, touchée par les pires inondations en trente ans, selon l’ONU. Les autorités nigérianes ont communiqué ce bilan mercredi.
Une catastrophe naturelle dévastatrice
La rupture du barrage, causée par des pluies diluviennes, a entraîné des inondations majeures à Maiduguri, submergeant des milliers de maisons et forçant de nombreux habitants à fuir vers des zones plus sûres. En plus des pluies torrentielles, le débordement des eaux provenant du Cameroun et du Niger a aggravé la situation, mettant davantage de pression sur les infrastructures locales.
Bien que les autorités rapportent un début de décrue, les habitants de Maiduguri doivent encore composer avec des niveaux d’eau élevés. Nombreux sont ceux qui se retrouvent les pieds dans l’eau, avec leurs biens matériels détruits et un avenir incertain. Les inondations, qui ont frappé le Nigeria depuis le début de l’année, ont déjà coûté la vie à plus de 200 personnes selon l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA). La situation actuelle à Maiduguri s’ajoute à cette liste tragique.
Pourquoi une telle ampleur ?
Les experts et les autorités locales pointent du doigt plusieurs facteurs pour expliquer l’ampleur de ces inondations. Outre les précipitations exceptionnelles, la rupture du barrage a libéré une énorme quantité d’eau, exacerbée par les déversements en provenance des pays voisins, le Cameroun et le Niger. La vétusté des infrastructures de gestion des eaux au Nigeria et le manque de prévision face aux changements climatiques ont également contribué à cette crise.
Et après ?
Alors que la décrue s’amorce, l’urgence humanitaire persiste. Les autorités locales et internationales travaillent à fournir des abris et des ressources aux sinistrés, mais les défis logistiques sont immenses. Des efforts seront nécessaires pour renforcer les infrastructures afin de prévenir de telles catastrophes à l’avenir.
Prochainement, les autorités pourraient s’attaquer à la question de la gestion transfrontalière des eaux avec leurs voisins, une mesure cruciale pour éviter de nouveaux drames similaires.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info