Accusé de manipuler les enseignants contractuels non retenus dans la fonction publique locale, le SLECG, par la voix de Mamadou Dantary Barry, son troisième secrétaire général, rejette en bloc ces allégations, qualifiées de mensongères et absurdes.
Le 9 septembre, la coordination nationale des enseignants contractuels de Guinée et le collectif des professionnels de l’éducation ont conjointement publié un communiqué accusant le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) d’être à l’origine des récentes manifestations des enseignants contractuels non retenus dans la fonction publique locale. Ces derniers réclament leur intégration après avoir été employés durant plusieurs années sans régularisation.
Face à ces accusations, Mamadou Dantary Barry n’a pas mâché ses mots. « C’est une accusation, pire et dure. C’est un fait. Accuser Aboubacar Soumah de manipuler les gens, c’est mal le connaître. Il n’est pas ce genre de personne. Il ne peut pas le faire », a-t-il rétorqué fermement.
Selon lui, ces enseignants manifestent de leur propre initiative et ont tout à fait raison de revendiquer leur droit après des années de travail sans reconnaissance.
Le syndicaliste a également rappelé la situation alarmante des enseignants contractuels, notamment à Conakry. « Ces enseignants ont été lésés, on ne les a pas employés, alors qu’il y a des contractuels identifiés. […] On ne peut pas dire qu’il n’y a pas de contractuels à Conakry. Ils ont leur emploi du temps, ils ont des papiers de service dans les écoles signés dignement par les responsables de ces établissements. »
Il fustige l’injustice de la situation, affirmant qu’il est incompréhensible que l’État privilégie des recrutements à l’intérieur du pays, tout en ignorant les enseignants de la capitale.
Pour Mamadou Dantary Barry, il est évident que les enseignants contractuels sont dans leur droit. « Ils ont raison de sortir réclamer leur droit. Ce n’est pas un problème, ça. C’est des gens que l’État a utilisés pendant des années. Certains ont travaillé 5 ans, d’autres plus. Si on les oublie, ils sont en droit de se faire entendre. » Il a insisté sur le fait que le SLECG n’a joué aucun rôle dans l’organisation de ces manifestations. « Ce n’est absolument pas une manipulation, mais plutôt un droit qu’ils réclament. Ce n’est pas le SLECG qui est derrière, mais plutôt les enseignants eux-mêmes », a-t-il martelé.
Selon notre interlocuteur, le SLECG, loin de manipuler quiconque, soutient la cause des enseignants contractuels tout en réfutant toute implication dans l’organisation des récentes manifestations. Pour M. Barry, les enseignants contractuels ne font que revendiquer ce qui leur revient de droit, après avoir servi l’État pendant des années dans des conditions précaires.