vendredi, septembre 20, 2024
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Éducation guinéenne : le ministre Jean Paul Cedy pense que « Les encadreurs sont plus fraudeurs que les élèves »

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Jean Paul Cedy, ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, ne mâche pas ses mots face à la corruption dans le système éducatif guinéen. Il fustige l’éthique défaillante des encadreurs, les qualifiant de plus fraudeurs que les élèves.

En pleine « refondation » du système éducatif, Jean Paul Cedy dresse un bilan accablant. « Les encadreurs sont plus fraudeurs que les élèves », déclare-t-il, dénonçant un système gangréné par la tricherie à tous les niveaux. Le ministre, en première ligne de cette lutte, ne cache pas son mécontentement et a pris des mesures drastiques pour responsabiliser les acteurs du secteur. « Je prends un risque, mais je les responsabilise. »

Le ministre a également souligné que cette corruption généralisée constitue une question d’éthique profonde. « C’est une question d’éthique et d’éducation pour eux aussi », martèle-t-il. Il estime qu’un changement de mentalité s’impose de toute urgence. « Maintenant, nous sommes en train de faire des sensibilisations », poursuit-il, conscient que le chemin sera long mais nécessaire pour rétablir un semblant de crédibilité au sein de l’éducation guinéenne.

Jean Paul Cedy croit fermement que cette refondation ne pourra se faire que si chacun prend conscience des conséquences de ses actes. « S’ils sont bien convaincus que leur bonne qualité de travail sera récompensée et que les écarts seront sanctionnés, je pense que tout le monde va reprendre le pli », assure-t-il, espérant ainsi remettre le système sur de bons rails.

Malgré la gravité de la situation, le ministre se dit « très optimiste avec les jeunes générations d’enseignants ». Selon lui, ces nouveaux acteurs du système éducatif « ont envie que ça change. Ils ont envie que les choses avancent et qu’on ne soit plus en train de traîner les pas tout le temps et montrer que nous sommes des tricheurs ». Mais pour que ce changement s’opère, il faudra plus que des intentions : il faudra des actes.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info 

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