lundi, novembre 18, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Conakry : l’inquiétude grandissante d’un pharmacien sur la vente des médicaments « par terre »

À LIRE AUSSI

spot_img

Le phénomène de médicament de rue, autrement dénommé « médicament par terre » continue de prendre de l’ampleur, à Conakry. Pourtant, l’acte n’est pas sans conséquences majeures sur la santé d’un patient, comme l’indique un médecin rencontré par un journaliste de Laguinee.info le dimanche, 4 avril 2021.

Dans la capitale guinéenne, les commerçants se livrant à la vente de ces produits pharmaceutiques, sont visibles le long des voies, dans des boutiques et dans plusieurs autres points de vente.

Nous avons interrogé le Docteur Mamadou Doukouré, pharmacien à Bonfi. Il précise que la réglementation du secteur de la pharmacie est loin de connaître son épilogue. «Chaque jour on entend des décisions sur la réglementation du secteur de la pharmacie en Guinée. Mais c’est l’application de ces décisions qui pose problème. Sinon,  depuis combien de temps, nous les pharmaciens réunis autour du syndicat des pharmaciens et officines privées de Guinée à la tête Docteur Manizé Kolié, combattons cette pratique. C’est vrai que le président de la République a pris des décisions; mais, on ne voit aucun sur le terrain. Pour cela, je n’accuse ni les importateurs de ces médicaments, ni les vendeurs, ni les acheteurs mais plutôt l’État qui permet du laisser-aller qui frappe le secteur depuis des décennies. Faites un tour au marché de Madina, vous saurez si le secteur est réglementé. On dirait que la pharmacie centrale de Guinée ne se trouve pas là-bas, alors que la plupart de ces importateurs sont illettrés. L’État doit se soucier de la santé de la population en appliquant à la lettre, les décisions prises par le Chef de l’État. Sinon, c’est  la vie des citoyens qui est en danger», alerte ce pharmacien.

Il poursuit tout en proposant des pistes de solutions pour mettre fin à la pratique de vente des médicaments dans les rues. «Pour mettre fin à cette pratique, il faudrait que l’État accorde une subvention à la Pharmacie Centrale de de Guinée ( PCG), afin de réduire le prix des produits pharmaceutiques dans les pharmacies. Si les médicaments sont moins chers à la pharmacie, les citoyens seront obligés de venir  vers nous les pharmaciens. Pour un début, il faut que l’État accepte cela. Ensuite, procéder  au bon fonctionnement  de la brigade Médicrime en la dotant les moyens qu’il faut pour mieux travailler sur le terrain, limiter les importateurs des médicaments comme les autres pays de la sous région Ouest-africaine qui sont parvenus à prendre des mesures draconiennes contre le phénomène de vente illicite des produits pharmaceutiques»

Ibrahima Foulamory Bah pour Laguinee.info

spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS