vendredi, novembre 22, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Mort de Mamadou Lamarana Cissé à Wanindara : « Quand il est tombé, les gendarmes…  », raconte son père 

À LIRE AUSSI

spot_img

Le 5 septembre 2024, Mamadou Lamarana Cissé, un jeune de 17 ans, a été abattu lors d’une manifestation à Wanidara. Son père, Mohamed Cissé, témoigne de la tragédie qui a frappé sa famille et évoque les circonstances bouleversantes de cette perte.

Ce 5 septembre 2024, à Wanindara, un quartier de Conakry, le jeune Mamadou Lamarana Cissé, âgé de 17 ans, a été tué lors d’une manifestation des Forces Vives de Guinée. Son père, Mohamed Cissé, raconte comment son fils, après avoir terminé ses tâches à la maison, est allé se promener et a tragiquement rencontré la mort, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.

La journée avait commencé comme toutes les autres pour Mamadou Lamarana Cissé. Le matin, il s’était occupé des tâches ménagères : il avait lavé les habits suspendus, nettoyé la terrasse, et même puisé de l’eau pour la soirée. Tout était en ordre avant qu’il ne parte jouer au ballon avec ses amis.  « Le matin, c’est lui-même qui a lavé les habits que vous voyez suspendus. Il a nettoyé la terrasse, il m’a puisé de l’eau pour le soir. Il a tout préparé avant d’aller jouer au ballon », se remémore son père, Mohamed Cissé, avec une profonde tristesse.

Dans l’après-midi, Mamadou est sorti se promener après son entraînement, pensant profiter d’un moment de détente.  « Quand il est tombé, les gendarmes ont tiré deux balles sur sa tête. Un policier est venu le piétiner. Il a dit, “Ouais, je l’ai tué” », explique son père, la voix tremblante. Cette intervention brutale est survenue alors que Mamadou se trouvait à proximité des forces de l’ordre.

À son retour de la ville, Mohamed Cissé a trouvé la Croix-Rouge et le premier imam sur les lieux.  « J’ai discuté avec la Croix-Rouge qui a visité le corps », raconte-t-il. Le père dépeint une scène de choc et de désespoir alors qu’il découvre le corps de son fils.

Les derniers mots de Mohamed Cissé décrivent la douleur d’une perte brutale :  « Le petit est mal parti hein ! Il a 17 ans. On lui a dit de manger à 14 heures, il a dit qu’il viendrait. C’est comme ça qu’il nous a quittés ». La douleur de perdre un enfant de cette manière est inconsolable.

La mort de Mamadou Lamarana Cissé intervient dans un contexte de violences récurrentes lors des manifestations sous l’ère du CNRD. Cette tragédie souligne la nécessité pour les autorités de la transition de prendre des mesures urgentes pour mettre fin à ces violences et mener des enquêtes sérieuses pour faire justice.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS