Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye essuie un coup dur avec le rejet de son projet de révision constitutionnelle par l’Assemblée nationale. Le 3 septembre, le parlement, contrôlé par l’ancienne coalition présidentielle, a mis en échec sa tentative de supprimer des institutions consultatives clés.

Le 3 septembre, l’Assemblée nationale sénégalaise a opposé un refus catégorique au projet de révision de la Constitution proposé par le président Bassirou Diomaye Faye. Ce projet visait à éliminer le Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Ce revers brutal met en évidence la faiblesse du soutien parlementaire dont dispose le président, arrivé au pouvoir le 2 avril dernier.

 Dans un communiqué cinglant, le porte-parole de la Présidence, Osseynou Ly, a indiqué que Faye prend « acte » du rejet et a réaffirmé son engagement à favoriser « l’expression des positions politiques plurielles », pourtant difficilement conciliable avec l’opposition parlementaire actuelle. Ly a aussi souligné que ce rejet dévoile une rupture profonde entre la majorité parlementaire et les attentes populaires manifestées lors de l’élection présidentielle du 24 mars 2024.

Le rejet de la révision constitutionnelle expose les difficultés croissantes du président Faye à imposer ses réformes. Dans un contexte où la majorité parlementaire lui est hostile, la dissolution du parlement pourrait devenir une nécessité pour avancer dans son programme.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info