Le Burkina Faso a dévoilé un nouveau passeport biométrique, sans la mention ni le logo de la CEDEAO. Cette décision marque une nouvelle étape dans la quête d’autonomie du pays, suite à son retrait de l’organisation régionale en janvier 2024.

Le 3 septembre 2024, le Burkina Faso a officiellement lancé son nouveau passeport biométrique. Selon l’agence d’information du Burkina, ce document de dernière génération est équipé d’une puce électronique destinée à la collecte et au stockage de données. Cependant, il se distingue par l’absence du logo et de la mention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), une démarche symbolique qui souligne le retrait du pays de cette organisation régionale en janvier 2024.

Le nouveau passeport, qui a été présenté lors d’une cérémonie à Ouagadougou, reflète la volonté des autorités burkinabé de renforcer l’autonomie et l’indépendance du pays. Depuis leur retrait de la CEDEAO, le Burkina Faso, aux côtés du Mali et du Niger, a formé l’Alliance des États du Sahel (AES), cherchant à établir une nouvelle dynamique régionale. En juin, ces trois nations ont organisé leur premier sommet au Niger, un jour avant celui de la CEDEAO à Abuja.

Selon l’Agence d’information du Burkina Faso, ce passeport est un symbole fort de cette transition vers une souveraineté accrue, s’inscrivant dans la lignée des décisions récentes des autorités burkinabé.

Avec ce nouveau passeport, le Burkina Faso réaffirme sa détermination à tracer sa propre voie, loin des cadres régionaux traditionnels. Le pays de Thomas Sankara, une fois de plus, montre sa volonté de s’affranchir des influences extérieures pour construire un futur ancré dans son indépendance retrouvée.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info