Le ministère de l’Enseignement pré-Universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) a annoncé que la rentrée des classes aura lieu le 25 septembre 2024. Cette décision, bien que validée lors d’une réunion avec diverses parties prenantes, suscite des interrogations au sein du Syndicat Libre des Enseignants-Chercheurs de Guinée (SLECG). Le Secrétaire général, Aboubacar Soumah, partage ses préoccupations, notamment concernant les enseignants contractuels.
Le ministère de l’Enseignement pré-Universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) a récemment fixé la rentrée scolaire pour le 25 septembre 2024. Cette date a été annoncée à l’issue d’une réunion qui a réuni les représentants syndicaux, l’Association des Parents d’élèves et Amis de l’Ecole (APAE), des associations de promoteurs d’écoles privées, et le cabinet ministériel. Aboubacar Soumah, Secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants-Chercheurs de Guinée (SLECG), a expliqué que « nous étions tous conviés à la rencontre. Il y avait le syndicat, l’APAE, des associations de promoteurs d’écoles privées et le cabinet. Donc, dans l’ensemble, nous avons souscrit à cette date qui a été annoncée le samedi. Mais nous avions dit le 23 comme date d’ouverture, donc le décalage-là, c’est après notre rencontre avec le ministre pour des raisons qu’ils ne nous ont pas expliquées. Pourtant nous avions dit le 23 septembre et nous étions tous d’accord », a-t-il déclaré chez nos confrères d’africaguinee.com.
Interrogé sur l’impact de cette date pour les parents, notamment dans les écoles privées, Soumah a précisé : « C’est pour permettre aux parents et à tout le monde de se préparer, parce que vous savez, quand la rentrée a lieu très tôt, quel que soit le jour de la semaine, certains élèves ne vont pas à l’école. Donc, si la rentrée est effective le 25, ils vont apprendre que les cours ont effectivement démarré, même si les enseignants ne sont pas payés, on a dit qu’il n’y aura pas de sanctions. Les élèves qui n’auront pas de fournitures ou qui n’auront pas de tenues, personne ne sera renvoyé. On a réglé tous ces paramètres. Aucun enfant ne sera renvoyé et aucun enseignant ne sera sanctionné parce qu’il n’a pas donné les cours mais, effectivement, les cours vont démarrer le 25 septembre 2024 », a poursuivi le syndicaliste.
Concernant la situation des enseignants contractuels récemment recrutés, Aboubacar Soumah a exprimé son inquiétude quant au processus de recrutement. « Les enseignants contractuels récemment recrutés devront être déployés sur toute l’étendue du territoire national. Il revient donc au département de faire une planification. Cependant, il convient de signaler que le protocole signé par le mouvement syndical guinéen et le gouvernement concernant le recrutement, n’a pas été strictement respecté. Nous en avions parlé lors de nos discussions qui se sont déroulées autour de la table de négociations. En tant que syndicalistes, nous avions insisté sur le fait que le concours devait être formel, car nous ne voulions même plus entendre parler de ce concours. On a dit qu’il faut engager tous les enseignants contractuels qui sont en situation de classe, selon les critères définis pour leur recrutement ; ils doivent avoir des diplômes authentifiés, posséder un cahier de préparation, être en classe et être réguliers. Tout ceux-ci devaient être admis, comme nous étions convenus et le concours devait être organisé de façon formelle pour ne pas recruter n’importe qui. Malheureusement notre étonnement est grand, car nous avons constaté qu’il n’y a eu que 10 000 qui ont été recrutés après l’analyse des dossiers, alors qu’il y a plus de 20 000 enseignants. »
Aboubacar Soumah a indiqué qu’il avait demandé au ministre de prendre les mesures nécessaires pour régulariser la situation des enseignants contractuels non retenus mais qui sont en situation de classe. « Personnellement, j’ai dit au ministre de prendre toutes les dispositions pour que tous les enseignants contractuels de Conakry soient effectivement engagés à la fonction publique conformément au protocole d’accord que nous avons signé. Cette demande concerne même les non admis au concours mais qui étaient en situation de classe. J’ai signifié cela au ministre lors de notre dernière rencontre. J’ai même déposé aujourd’hui une plateforme revendicative dans laquelle j’ai demandé l’engagement des enseignants contractuels non retenus qui sont en situation de classe, ainsi que ceux de Conakry qui sont tous en situation de classe. »
Avec cette rentrée scolaire qui s’annonce, la vigilance reste de mise pour le syndicat qui entend poursuivre les discussions pour défendre les droits des enseignants contractuels et garantir un bon démarrage de l’année scolaire.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info