dimanche, novembre 24, 2024
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« Ceux qui font les louanges aux dictateurs sont comme les charognards », Aliou Bah 

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Aliou Bah, leader du MoDeL, critique sévèrement les pratiques de flatterie au sein de l’entourage des dirigeants militaires en Guinée. Sur son compte Facebook, il compare ces soutiens opportunistes à des « charognards » prêts à tout pour profiter des faiblesses du pouvoir.

Aliou Bah, leader du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), a récemment pris la parole sur Facebook pour dénoncer les louanges adressées aux dirigeants militaires guinéens. Selon lui, « ceux qui font les louanges aux dictateurs sont comme les charognards qui ont le don de sentir, à travers l’odeur, la présence quelque part de la chair à dévorer. » Ces propos tranchants visent les partisans du régime qu’il accuse d’exploiter les faiblesses des dirigeants pour leur propre bénéfice.

Dans sa critique, Bah souligne que « les troubadours savent que les despotes ont constamment besoin de flatteries. » Pour lui, ce besoin de reconnaissance résulte d’un manque de popularité et de résultats tangibles, poussant les dirigeants à rechercher des louanges pour combler leur ego. « Faute de popularité par le mérite et les résultats, ils ont toujours un ego qui crée en eux ce besoin de reconnaissance et de visibilité, » ajoute-t-il, décrivant cette quête de flatteries comme un refuge temporaire contre les difficultés auxquelles ils font face.

Aliou Bah va plus loin en décrivant comment « le mensonge emballé en mélodie est une drogue que les tyrans consomment abusivement pour espérer dépasser leurs problèmes. » Il avertit que cette habitude est non seulement illusoire mais également destructrice, car elle « enfonce son consommateur au lieu de l’aider à s’en sortir. »

Bah accuse également l’entourage des dirigeants de profiter de cette dynamique pour détourner des fonds publics. « L’entourage trouve un double intérêt dans ce jeu : profiter de ce besoin pour escroquer l’argent du peuple et endormir le chef pour davantage le pousser dans le trou, » explique-t-il. Ces proches du pouvoir seraient prêts à « quitter le navire avant le naufrage » pour se recycler auprès des nouveaux dirigeants et « refaire la même chose. »

Dans un dernier point, Aliou Bah critique la manière dont chaque action ou déclaration des dirigeants est transformée en « événement qui nécessite des dépenses. » Il affirme que « les vautours créent des occasions pour sucer davantage l’argent public, » soulignant l’ampleur de la corruption et de la mauvaise gestion des ressources de l’État.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info 

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