mardi, octobre 8, 2024
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Fria : la danse folklorique en péril, Mariama Sylla lance un appel

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 À Fria, la danse folklorique, autrefois florissante, se trouve aujourd’hui en difficulté. Faute de moyens, cette pratique culturelle peine à survivre. La présidente des folkloristes de Fria, Sylla Mariama Alamako, lance un appel à l’aide pour sauver ce patrimoine.

Dans la préfecture de Fria, la danse folklorique, jadis au cœur de la culture locale, traverse une période de crise. « Nous avons vraiment des difficultés. Nous n’avons pas des instruments, vous savez c’est une activité qui demande des instruments de qualité », confie Sylla Mariama Alamako, présidente des folkloristes de Fria. Les groupes folkloriques manquent cruellement d’instruments, d’accoutrements traditionnels, et même d’un lieu de répétition adapté.

Le folklore à Fria, autrefois symbole de fierté et d’identité culturelle, lutte aujourd’hui pour sa survie. « Même si nous partons en compétition, c’est tout un problème. Nous n’avons pas des instruments traditionnels. Nous manquons des accoutrements traditionnels aussi », explique Mariama Alamako. Cette situation rend difficile la participation des groupes aux événements culturels et compromet la transmission de cet héritage aux générations futures.

Les groupes folkloriques, principalement composés de femmes, sont confrontés à des défis majeurs, notamment le manque de moyens financiers et de soutien matériel. « La maison des jeunes est souvent occupée par des karatékas. Cela nous fatigue et ça joue sur nos voix. Parfois, quand nous préparons des compétitions, nous sommes obligés d’aller chercher un endroit », déplore Alamako. 

Malgré ces obstacles, Mariama Alamako et ses compagnons continuent de se battre pour préserver cette tradition héritée de leurs ancêtres. Toutefois, le soutien de l’État reste insuffisant pour répondre à leurs besoins. « La nouvelle directrice qui vient d’arriver nous aide dans ce sens, mais c’est une femme, elle seule ne peut pas. Parfois, quand nous avons des événements, je l’embête beaucoup. Elle est obligée de prendre son propre argent pour nous donner alors qu’elle n’en gagne pas autant », raconte la présidente des folkloristes de Fria, soulignant la précarité de leur situation.

Face à ces défis, le groupe folklorique de Fria nourrit l’espoir d’un avenir meilleur. Il souhaite disposer d’une maison de répétition et d’un véhicule pour faciliter leurs déplacements lors des événements culturels. « Si l’État nous donne les moyens, nous allons construire une maison là où nous allons répéter. Comme ça, nous n’allons pas déranger les gens », envisage Sylla Mariama Alamako.

 Cependant, pour que cet espoir devienne réalité, il faut un soutien plus conséquent de l’État et des autorités locales. « Nous demandons aux autorités en place d’aider la culture aussi. Nous ne devons pas accepter que le folklore disparaisse. C’est notre tradition », lance-t-elle.

 

De retour de Fria,  Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

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