L’actualité sociopolitique en Guinée est dominée par des arrestations, la condamnation et la disparition de certains activistes de la société civile. Une situation qui ne passe pas inaperçue chez Youssouf Camara. Il a dénoncé cet état de fait soulignant ainsi l’importance d’un dialogue franc et sincère entre la transition et tous les acteurs sociopolitiques du pays, rapporte Laguinee.info
Youssouf Camara, membre du bureau exécutif de l’ufdg et secrétaire fédéral Matam 2 a exprimé un sentiment de désolation quant à la gestion de la transition dirigée par le général mamadi Doumbouya.
« C’est un sentiment de désolation totale. J’ai l’impression que l’histoire se répète comme en 2008 avec la junte du Cndd, tous les ingrédients de l’échec de cette transition sont réunis. »
Il a déploré la disparition forcée et sans nouvelle de Oumar Sylla alias Foniké et de Billo Bah depuis près d’un mois soulignant ainsi de nombreuses démarches menées auprès des autorités de la transition pour afin trouver des solutions.
« Les arrestations arbitraires et les kidnappings des opposants constituent une grave violation des droits de l’homme et mettent le pays sur le banc de la communauté internationale. Nous déplorons la disparition des deux jeunes activistes du FNDC qui sont sans nouvelles depuis plus d’un mois malgré toutes les pressions des avocats qui ont déjà porté plainte du côté de Paris, les manifestions des forces vives à Bruxelles et à Conakry et les démarches menées par les responsables des forces vives du côté des nations unies », déclare-t-il, avant d’exprimer toute son inquiétude sur la façon dont les choses se déroulent dans le pays. « Aujourd’hui nous sommes tout inquiets de la tournure des événements qui secouent la population. »
Il a indiqué que des tueries lors des manifestations ont atteint aujourd’hui « une cinquantaine de morts dans les rangs de l’opposition » dénonçant ainsi le manque d’enquêtes sérieuses afin de situer les auteurs de ces crimes.
Plus loin, notre interlocuteur a également rappelé que le général Mamadi Doumbouya n’est plus sur le chemin des engagements pris au lendemain du coup-d’État du 05 septembre 2021. Youssouf Camara a noté aussi que cette situation leur préoccupe à plus d’un, demandant le chef de la junte de revenir sur de meilleurs sentiments.
Selon lui, pour sortir de cette crise, les autorités de la transition doivent organiser un dialogue qui tient compte de toutes les parties prenantes afin d’aboutir aux élections.
« La solution, c’est d’organiser un dialogue franc et sincère qui réunira les vrais acteurs autour de la table à fin d’aller vite aux élections à travers un chronogramme consensuel », propose-t-il
Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info