Le 03 avril fait partie des dates historiques de la Guinée. Il marque la fin du premier régime du pays et le début du deuxième. Il y a de cela 37 ans, la Guinée vivait son tout premier coup d’Etat militaire. Une opération qui se solde par l’avènement de Lansana Conté au pouvoir, colonel à l’époque, rapporte un journaliste de Laguinee.info

Huit jours avant ce coup d’Etat militaire, le premier président du pays décédait aux Etats-Unis de suite de maladie. Alors que toutes les attentions étaient encore portées sur la disparition de celui qui est considéré comme le père de l’indépendance de la Guinée, un groupe de hauts gradés de l’armée, dénommé « Comité militaire de redressement national » (C.M.R.N.), s’empare du pouvoir. Un peu plus tard, les guinéens découvrent leur nouvel homme fort. Il s’agissait de Lansana Conté, à l’époque colonel.

Très rapidement, le leader des putchistes réussit à rallier le peuple derrière lui. Il fait libérer tous les détenus du camp Boiro de Conakry. Pour rappel, ce camp était un centre de détention, de torture et d’exécution de tous ceux qui étaient considérés « traîtres » ou « coupables » par le régime de Sékou Touré. En 1993, Lansana Conté instaure le multipartisme et organise, pour la première fois dans l’histoire du pays, un scrutin présidentiel inclusif dont il sort largement vainqueur. 5 ans plus tard, c’est-à-dire en 1998, un nouveau rendez-vous électoral voit le jour. Cette fois encore il est déclaré victorieux malgré la constatation des résultats par l’opposition.

En 2001, alors qu’il était à deux ans de la fin de son mandat, le président général fait modifier la constitution. Ce qui lui donne la possibilité de se représenter candidat en 2003 et cette fois pour un septennat. Mais il meurt à deux ans de l’échéance de cette autre mandature. C’était le 22 décembre 2008. Dès le lendemain de son décès, un autre coup d’Etat militaire voit le jour.

Oury Maci Bah pour Laguinee.info
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