La gestion de la Fédération Guinéenne de Football (FGF) est en pleine tourmente. Les membres du Comité Exécutif (COMEX) dénoncent une gouvernance « chaotique » et « autoritaire » du président, menaçant ainsi l’avenir du football guinéen.
Dans une lettre musclée datée du 6 août 2024, les membres élus du Comité Exécutif (COMEX) de la Fédération Guinéenne de Football FGF) ont vivement critiqué la gestion du président en place. Parmi les signataires figurent des personnalités influentes comme Sory Doumbouya et Mamadou Barry, Vice-présidents de la fédération, qui n’ont pas mâché leurs mots pour qualifier la gouvernance du président de « désastreuse » et « autocratique. » Ils accusent le président de se livrer à des « violations flagrantes » des statuts et règlementations de la Fédération, plongeant ainsi l’institution dans une crise profonde.
Les accusations portées contre le président sont graves. Les membres du COMEX dénoncent une gestion financière opaque et des décisions prises en toute illégalité, sans aucune consultation préalable. Ils évoquent notamment la « destitution arbitraire » du sélectionneur de l’équipe nationale, Syli, et de son staff, ainsi que la nomination d’un directoire transitoire, qualifiant ces actes d' »abus de pouvoir. » Selon les signataires, « les décisions unilatérales du président sapent les fondements mêmes de la fédération » et mettent en péril l’avenir du football guinéen.
Les critiques vont plus loin, accusant le président de ne pas respecter les sessions ordinaires mensuelles, malgré les possibilités offertes par la technologie moderne pour tenir des réunions à distance. Les membres du COMEX soulignent l’absence totale de transparence dans la gestion des affaires de la FGF, ce qui, selon eux, reflète une « dérive inquiétante » vers une gestion solitaire et autoritaire.
Face à cette situation qu’ils qualifient de « scandaleuse, » les membres du COMEX somment le président de revenir sur ses décisions, sous peine de voir la fédération sombrer dans une crise irréversible. Ils n’excluent pas de saisir les organes compétents pour mettre fin à ce qu’ils considèrent comme une « dérive dictatoriale » au sein de la FGF.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info
