Depuis près d’un mois, les activistes Foniké Menguè et Billo Bah sont portés disparus après avoir été enlevés par des militaires encagoulés en Guinée. Les voix s’élèvent pour demander leur libération et la communauté internationale intensifie la pression sur les autorités guinéennes pour obtenir des réponses.
Les activistes Foniké Menguè et Billo Bah, figures de proue du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), ont été enlevés le 9 juillet par des éléments des Forces Spéciales et du Groupement d’Intervention de la Gendarmerie Nationale. Selon des témoignages, l’opération a été marquée par une violence inouïe et menée sous les instructions de Mamadi Doumbouya, leader de la junte militaire.
Lors d’une réunion à Nairobi du 1er au 5 août, les mouvements citoyens et artistes engagés d’Afrique et de la diaspora, réunis sous le thème « Reconnexion et Réengagement », ont exprimé leur profond regret de l’absence de Foniké Menguè et Billo Bah. Dans une déclaration, ils ont affirmé que les deux activistes sont détenus arbitrairement par une junte « illégitime et illégale », accusant quinze autres dignitaires du régime de complicité.
« Enlevés, arrêtés, séquestrés et torturés par Mamadi Doumbouya et ses sbires, aujourd’hui il est impossible d’avoir des nouvelles de ces deux leaders, » indique la déclaration. La situation, jugée grave, est considérée comme relevant du Statut de Rome.
Afrikki, le collectif des mouvements réunis, a annoncé sa décision de saisir plusieurs institutions internationales, dont la Cour de justice de la CEDEAO, la Cour pénale internationale, le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme à Genève, et d’autres entités comme les Nations Unies et l’Union Africaine. La mobilisation internationale s’intensifie pour que ces agissements ne restent pas impunis. La communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’homme restent vigilantes et continuent de demander des réponses claires sur le sort de Foniké Menguè et Billo Bah.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info