Après la présentation de l’avant-projet de la nouvelle constitution guinéenne, beaucoup de personnes se sont élevées contre l’introduction de l’âge de candidature à la présidentielle à partir de 35 ans. Certains estiment que cet âge est trop bas, préférant un plancher à 45 ans. Explorons cette idée avec un brin d’ironie.
À 35 ans, dit-on, on est encore un enfant. Étrange, non ? Car à 35 ans, beaucoup ont déjà fondé une famille, mené une carrière florissante, et pris des décisions importantes. Mais selon cette logique, on devrait peut-être interdire aux moins de 45 ans de prendre des décisions majeures comme se marier, acheter une maison, ou gérer une entreprise. Après tout, ce sont des « enfants ».
Pourtant, des figures historiques et contemporaines montrent bien que 35 ans est un âge de pleine maturité et de capacité décisionnelle. Alexandre le Grand a conquis la moitié du monde avant cet âge. Emmanuel Macron, président de la France à 39 ans, gère des crises internationales et nationales avec aplomb. Jacinda Ardern, Première ministre de la Nouvelle-Zélande à 37 ans, est célébrée pour sa gestion exemplaire de diverses crises. Sont-ils des enfants, eux aussi ?
Plafonner l’âge à 80 ans, voilà une autre perle. Apparemment, à 79 ans, on est en pleine forme, mais à 80 ans, c’est la dégringolade. Pourtant, Nelson Mandela a dirigé l’Afrique du Sud jusqu’à 81 ans avec une sagesse et une vigueur admirables. La compétence et la lucidité ne s’évanouissent pas magiquement au passage d’une année.
Revenons à l’essentiel : qu’est-ce qui fait un bon président ? Est-ce vraiment l’âge, ou bien la vision, la compétence, et l’engagement envers son pays ? À 35 ans, on est à un âge où l’on combine l’énergie de la jeunesse et l’expérience suffisante pour comprendre les réalités du monde. C’est un âge où l’on peut apporter des idées novatrices tout en ayant la maturité nécessaire pour les réaliser.
En fin de compte, l’âge ne devrait pas être un critère discriminant pour la candidature à la présidence. Ce qui compte, c’est la capacité à diriger, à inspirer, et à servir son peuple avec dévouement et compétence. À 35 ans, on est parfaitement capable de prendre des décisions cruciales pour l’avenir d’un pays. Et c’est peut-être exactement ce dont notre pays a besoin pour avancer.
La Rédaction de Laguinee.info.