mardi, novembre 19, 2024
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Sécurité et protection des victimes, paiement des indemnités : voici les inquiétudes de Fatoumata Barry, victime de viol, après le verdict 

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Le procès du massacre du 28 septembre, qui a débuté il y a plusieurs mois, s’est enfin soldé hier mercredi, 31 juillet 2024, par des condamnations fermes contre les principaux responsables des atrocités commises en 2009, notamment Capitaine Moussa Dadis Camara, col Moussa Tiegboro Camara, Marcel Guilavogui. À peine le verdict prononcé, la réaction des victimes et de leurs avocats n’ont pas tardé. Tous commentent diversement la sentence rendue par le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara.

Parmi ces victimes, figurent en bonne place Fatoumata Barry, l’une des victimes de viol qui s’est révélé au grand public lors de sa comparution effroyable à la barre de ce tribunal de ce tribunal criminel. Au sortir de la salle d’audience ce mercredi, la jeune dame se disant touchée dans son âme, clame la victoire dans la quête de justice des victimes. Cependant, elle interpelle l’État quant au paiement de leurs indemnités et leur sécurité après ces condamnations, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.

On est pas contents du fait que c’est les accusés qui doivent nous indemniser. L’État doit prendre ses responsabilités dans cette affaire, ainsi que le tribunal. Nous on ne peut pas attendre les accusés qui sont en prison (pour nos indemnités). Ça, jamais ! Or, parmi nous, il y en a d’autres qui sont malades, d’autres qui ne gagnent pas leur quotidien ici facilement. Donc, ils n’ont qu’à prendre leur responsabilité et faire vite les choses. Parce que tout le monde voit les tensions (…)”, a-t-elle déclaré.

Poursuivant, Fatoumata Barry s’est  félicitée de la décision rendue. Elle espère que cela servira de leçon pour les dirigeants actuels.

Par rapport aux peines rendues, je pense qu’on est tous des Guinéens. Nous, notre souhait c’était de venir à la justice. C’est une victoire d’ailleurs. La requalification des faits, on ne s’attendaient pas à ça. Mais c’est chose faite. Quiconque qui fait des crimes ici maintenant, il sait que la justice est là désormais. La CPI est là pour les dirigeants qui n’ont pas d’oreilles, qui n’ont pas des yeux ni d’âme” , a-t-elle renchéri, avant d’inviter les autorités de la transition à assurer leur protection. Pour parer aux conséquences de tout esprit de vengeance.

Fatoumata Barry, l’une des victimes de viol au stade du 28 septembre

Nous lançons un appel à la communauté internationale par rapport à la protection et la sécurité des victimes. Nous lançons également un appel aux autorités actuelles du pays afin de prendre leur responsabilité et nos destins sont dans leurs mains. Nous voulons la protection et la sécurité des victimes. Ça, on en a vraiment besoin”.

Enfin, dame Fatoumata Barry, dit être engagée à poursuivre le combat malgré les péripéties : “On est là et le combat continue jusqu’au bout on sait qu’on n’est pas en sécurité. Je lance un appel à tout le monde de venir au secours des victimes malades”

Ismaël Keïta pour Laguinee.info 

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