Le procès historique de l’attaque terroriste de 2015 contre la brigade de gendarmerie de Samorogouan a abouti à des condamnations sévères, avec trois peines d’emprisonnement à vie prononcées ce mercredi 31 juillet 2024 au Tribunal de grande instance de Ouaga II, selon lefaso.net.
Selon notre source, le procès de l’attaque de la brigade de gendarmerie de Samorogouan, qui a eu lieu en octobre 2015, s’est terminé ce mercredi 31 juillet 2024. Cette attaque, considérée comme la première du genre au Burkina Faso, a eu lieu alors que le pays était en transition politique. Les assaillants avaient tué trois gendarmes et perdu un des leurs dans la confrontation.
La même source ajoute que les accusés, au nombre de dix, étaient jugés pour « association de malfaiteurs terroristes », « assassinats », « vols aggravés », « détention illégale d’armes à feu » et « destruction volontaire aggravée de biens publics et privés ». Parmi eux, trois étaient détenus au Mali grâce à une collaboration judiciaire entre les deux pays.
Aboubacar Sawadogo, Moussa Maïga et Ousmane Dembélé, tous en détention au Mali, ainsi qu’Abdoulaye Ouédraogo, Lassina Sandara, Seydou Dembélé alias Béni, Dramane Sanou, Abdoulaye Bebgaly, Boubacar Dramé et Hamidou Kindo alias Zallé Hamidou ont tous plaidé non-coupables.
« Je demande pardon aux juges, je n’ai pas participé à l’attaque », a déclaré Lassina Sandara. Seydou Dembélé alias Béni, âgé de 14 ans au moment des faits, a expliqué : « Je ne savais pas exactement ce qu’on partait faire. On m’a rien confié. On m’a juste dit de m’asseoir là-bas et attendre. Je vous demande pardon parce que je n’étais au courant de rien », mentionnent nos confrères.
Le tribunal a prononcé des peines d’emprisonnement à vie pour Lassina Sandara, Dramane Sanou et Boubacar Dramé. Seydou Dembélé alias Béni a été condamné à cinq ans de prison et une amende de deux millions de FCFA, avec sursis. Les condamnés devront également verser 70 millions de francs CFA à chacune des victimes. Les absents ont été condamnés par défaut, avec un mandat d’arrêt émis contre eux. Les condamnés ont quinze jours pour faire appel de la décision.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info