lundi, novembre 18, 2024
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Justice-Affaire 28 septembre 2009: Moussa Dadis Camara condamné à 20 ans de prison pour crime contre l’humanité

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Moussa Dadis Camara, ancien président de la Guinée, a été condamné à 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité dans le cadre du procès des massacres du 28 septembre 2009. Ce verdict historique a été prononcé par le tribunal criminel de Dixinn après 22 mois d’audience.

 Ce 31 juillet 2024, le tribunal criminel de Dixinn a rendu son verdict dans le procès des massacres du 28 septembre 2009. Moussa Dadis Camara, qui a dirigé la Guinée entre 2008 et 2009, a été reconnu coupable de crimes contre l’humanité et condamné à 20 ans de prison. Le massacre, survenu lors d’une manifestation de l’opposition dans un stade de Conakry, avait fait au moins 156 morts et des centaines de blessés, selon un rapport de l’ONU. Au moins 109 femmes avaient également été violées.

Le procès, qui a débuté le 28 septembre 2022, a été suivi de près en Guinée et dans le monde entier. Il a été diffusé quotidiennement à la télévision guinéenne et sur YouTube. Lors de l’audience finale, les forces de l’ordre étaient massivement déployées autour du tribunal de Conakry, où dix des onze accusés étaient présents. Parmi eux, Aboubacar Diakité, dit « Toumba », ancien aide de camp de Dadis, a été condamné à 10 ans de prison pour crimes contre l’humanité.

Claude Pivi, ancien ministre de la Sécurité présidentielle en 2009, reste en fuite depuis son évasion en novembre 2023. L’audience finale s’est déroulée dans une salle bien moins remplie qu’au début du procès, de nombreux témoins ayant choisi de suivre le verdict à distance par crainte de représailles.

Ce procès marque une étape historique pour la justice en Guinée, étant le premier à juger un ancien président. Le verdict met en lumière les atrocités commises lors des manifestations de 2009 et souligne la nécessité de justice pour les victimes. La condamnation de Moussa Dadis Camara et des autres accusés envoie un message fort sur l’importance de la responsabilité et de la justice, offrant une perspective d’espoir pour un avenir où de tels crimes ne resteront pas impunis.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info

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