À la suite de la présentation de l’avant-projet de la nouvelle Constitution par le Conseil National de la Transition (CNT), les Forces Vives de Guinée (FVG) ont exprimé leur profonde préoccupation concernant le sort des leaders du FNDC, Foniké Menguè et Billo Bah, et ont rejeté l’avant-projet de Constitution.
Le 9 juillet 2024, les activistes Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, et Mamadou Billo Bah ont été arrêtés par les Forces de Défense et de Sécurité. Depuis leur enlèvement, les familles et le peuple de Guinée sont sans nouvelles de leur situation.
Dans une déclaration publiée ce 30 juillet 2024, les Forces Vives de Guinée (FVG) ont dénoncé l’« insupportable incertitude » entourant le sort des deux activistes. Selon la déclaration, les agents de la gendarmerie et des Forces spéciales sont responsables de leur enlèvement et des mauvais traitements infligés à Foniké Menguè et Billo Bah, incluant des « tortures physiques et morales insoutenables ainsi que d’autres traitements inhumains et dégradants ».
Les FVG ont également critiqué la junte militaire pour son refus de reconnaître sa responsabilité dans ces actes, et ont exigé la « libération immédiate et inconditionnelle » des deux activistes, affirmant qu’ils « se battront sans relâche jusqu’à la satisfaction de cette revendication ».
En outre, les FVG ont exprimé leur opposition à l’avant-projet de Constitution présenté par le CNT le 29 juillet 2024. Ils ont accusé la junte de vouloir reporter indéfiniment le retour à l’ordre constitutionnel, malgré son engagement de le faire avant le 31 décembre 2024. La déclaration souligne que l’avant-projet de Constitution permettrait aux responsables de la transition de se présenter aux élections, en contradiction avec les dispositions de la Charte de la transition.
Les Forces Vives de Guinée ont réaffirmé leur engagement à défendre la démocratie, l’État de droit et les droits humains, et ont appelé la junte militaire à « entendre la voix du peuple ». Ils demandent la libération immédiate de Foniké Menguè et Billo Bah, le respect des engagements d’organiser des élections nationales libres et transparentes avant le 31 décembre 2024, et l’exclusion des responsables de la transition de toute possibilité de candidature à ces élections.
Les Forces Vives de Guinée concluent leur déclaration en réitérant leur détermination à défendre les valeurs démocratiques et à poursuivre leur lutte pour une Guinée libre et juste.