Au COOMISGUI, ça sent le roussi ! Les dernières 24 heures ont été marquées par une déferlante de dénonciations sur les réseaux sociaux. Après la Miss Guinée, c’est au tour de Hadja Kadiatou Condé, 1ère dauphine du concours, de briser le silence ce 30 juillet 2024. Elle dénonce le Comité d’Organisation Miss Guinée (COOMISGUI), dirigé par Aminata Diallo, pour des promesses non tenues. Tensions, contrats non signés et récompenses fantômes : la révélation fait trembler le comité.
Sur son compte Facebook, Hadja Kadiatou Condé a exprimé son mécontentement quant à la gestion du concours Miss Guinée par le COOMISGUI. « Je souhaite m’exprimer suite aux événements des deux derniers jours concernant le concours Miss Guinée. Tout d’abord, je tiens à vous informer que cette situation préoccupante dure depuis des mois », a-t-elle déclaré.
Elle déclare avoir a appris que le contrat entre le Comité Miss Guinée et Orange Guinée avait été rompu juste avant la finale du concours. « Quelques jours après la finale, j’ai appris que le contrat entre le Comité Miss Guinée et Orange Guinée avait été rompu. Étant très surprise par cette nouvelle, j’ai contacté un membre du comité pour vérifier cette information. Celui-ci m’a confirmé que le contrat avait été rompu la veille de la finale, en raison du non-respect de certains engagements par Orange. »
Elle a exprimé son mécontentement face à cette situation, soulignant que les récompenses promises tardaient à arriver. « Le comité aurait dû réclamer nos dus à Orange si le contrat avait été réellement rompu, car les récompenses tardaient à arriver », a-t-elle ajouté.
Concernant les contrats proposés aux candidates, Condé a révélé avoir formulé des réserves. « Après examen, j’ai estimé que certains points nécessitaient des rectifications. Selon un membre du comité, ‘un contrat se discute entre les parties prenantes. Si vous n’êtes pas d’accord sur un point, dites-le et on trouvera un terrain d’entente.’ J’ai donc formulé mes réserves, mais il m’a été répondu que les autres membres du comité n’étaient pas disposés à apporter de modifications. Je lui ai alors répondu que dans ce cas, je ne signerai aucun contrat. »
Selon Hadja, les tensions se sont exacerbées lors d’une réunion convoquée par le précédent secrétaire général du ministère de la Culture. « Chacun (les candidates et les membres représentant le comité) a exprimé son mécontentement. J’y ai exprimé mes préoccupations, y compris sur la question du contrat avec Orange. Aucun membre du comité n’a démenti la rupture du contrat à cet instant-là. J’ai demandé un remboursement de mes droits, mais il m’a été demandé par le SG du ministère de pardonner et d’abandonner ma demande, car cela pourrait ouvrir la voie à d’autres réclamations de la part des autres 22 candidates. »
Mademoiselle Condé dit avoir a été informée qu’elle ne pourrait pas participer au concours Ecowas si elle ne signait pas le contrat. « J’ai reçu un appel de la Miss quelques jours plus tard, me disant que finalement, ce serait elle qui participerait au concours. J’ai appelé le même membre pour être sûre, et celui-ci m’a confirmé que je ne pouvais pas participer au concours si je ne signais pas le contrat. Je lui ai donc répondu que ma décision était déjà prise : ‘je ne signerai pas.’ Je lui ai aussi dit que ce chantage ne pouvait pas marcher car cela ne me dérangeait pas de ne pas participer au concours. Je me suis donc retirée de toute organisation et initiative du comité. »
Finalement, lors d’une réunion tardive, dit-elle, Condé a été menacée de perdre son financement et sa bourse si elle ne présentait pas d’excuses et ne s’engageait pas davantage auprès du comité. « J’ai été menacée que mon financement Ecobank et ma bourse d’études seraient retirés si je ne faisais pas une lettre d’excuse et de réengagement auprès du comité, ainsi qu’une implication totale dans les présélections, au plus tard trois jours après. Suite à cela, j’ai pris congé et j’ai décidé de ne faire aucune lettre d’excuse, ni de réengagement, ni d’implication. »
Peu avant ces révélations de la première dauphine, la Miss Guinée 2023 avait déjà pris la parole. Sur sa page Facebook, elle a déclaré : « Suite à la publication du Coomisgui concernant les différentes récompenses que j’aurais reçues en tant que Miss Guinée 2023, je poste ce tableau pour clarifier ce qui m’a été promis et ce que j’ai effectivement reçu. »
Elle a ajouté : « Je tiens également à préciser que ces différentes promesses mentionnées proviennent de mon contrat et des annonces officielles faites lors de la finale du concours Miss Guinée 2023. Les tenues reçues de Sisters of Africa et Madomarque sont le fruit de simples collaborations en échange de mon image pour la promotion de leurs différentes marques. Je publie cette déclaration pour mettre fin aux rumeurs et éclairer les partenaires, sponsors, l’administration publique, et le peuple de Guinée sur ce que j’ai réellement reçu ou non. »
Cette affaire met en lumière des dysfonctionnements importants au sein du Comité Miss Guinée. Alors que le comité tente de redorer son image, Condé reste ferme sur ses principes et refuse de céder aux pressions. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la transparence et le respect des engagements dans les concours de beauté en Guinée.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info