vendredi, novembre 15, 2024
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Fermeture des médias en Guinée :  « Les journalistes et certains responsables des médias guinéens n’ont pas encore le sens du métier de journaliste », déclare Bah Oury.

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La crise médiatique en Guinée connaît un nouvel épisode. Lors d’un entretien accordé à la radio France Internationale ce lundi 29 juillet 2024, Amadou Oury Bah, premier ministre guinéen, a exprimé ses préoccupations quant à l’exercice du métier de journaliste dans le pays. Il a critiqué ce qu’il considère comme un manque de professionnalisme de la part de certains journalistes et responsables de médias.

Amadou Oury Bah a débuté en rappelant ses efforts pour résoudre la crise dès sa prise de fonction en février dernier : « Premièrement, dès ma prise de fonction au mois de février dernier, j’ai appelé les responsables de médias qui étaient en conflit avec l’Etat et on s’est entendu que je ferai tout pour faire en sorte qu’il ait des relations normales. » Cependant, il a noté que ces efforts ont été vains, attribuant cette situation à une diffusion d’informations qu’il juge déséquilibrées.

Le premier ministre a souligné que certaines informations diffusées par les médias sont « totalement déséquilibrées » et accusent souvent l’Etat de divers problèmes : « Parfois, il y a des informations totalement déséquilibrées. On fait croire que c’est l’Etat qui est responsable de beaucoup de choses. Je pense que les journalistes et certains médias guinéens n’ont pas encore eu le sens du métier de journaliste. Être journaliste, ce n’est pas de chercher le sensationnel, c’est d’avoir une position qui privilégie les faits et non pas des habitudes partisanes. »

Amadou Bah a également rappelé que les activités journalistiques doivent être distinctes des positions politiques partisanes, ajoutant que l’Etat a tout fait pour éviter la fermeture des médias. « Très souvent, des journalistes doivent se rendre compte que les activités journalistiques et les positions politiques partisanes sont totalement différentes. Avant de fermer les médias, pendant trois semaines, j’ai mené des médiations pour obtenir l’accord du général Mamadi Doumbouya d’aller sur la position de la normalisation. Et ils devraient donner de part d’eux-mêmes une charte d’autorégulation pour s’engager à respecter les codes professionnels. Pas de code où on soutient ou on ne soutient pas. Donc, le dénouement était possible. ».

 Amadou Oury Bah a exprimé son regret face à la situation actuelle et a expliqué que malgré les médiations et les tentatives de résolution, certains journalistes ont persisté dans des dérives. « Or, au moment où on leur avait dit d’aller préparer leur charte, c’est à ce moment, certains d’entre eux comme si une mouche les avait piqués, se sont permis d’aller dans une dérive beaucoup plus outrancière contre les positions s’attaquant à des personnes. »

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

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