Ce samedi 27 juillet 2024, l’ancien ministre du Commerce d’Alpha Condé, Marc Yombouno, a tenu un discours tranchant à l’assemblée générale du RPG. Dans son intervention,il met en garde contre une marginalisation des partis politiques et appelant à un dialogue inclusif.
Lors de l’assemblée générale du RPG ARC EN CIEL, Marc Yombouno n’a pas mâché ses mots. « La fin de la transition devrait inquiéter tout le monde, pas seulement le RPG, ni les partis politiques ou les forces vives. Mais tout politicien, tout président d’un parti politique devrait s’inquiéter. » Yombouno a dénoncé les tentatives de reléguer les partis politiques au second plan, soulignant que depuis 1958, accéder au pouvoir légalement passe nécessairement par eux.
L’ancien ministre a pointé du doigt la rhétorique gouvernementale sur la transition : « Nous ne voulons pas fixer notre transition dans un calendrier, nous voulons dérouler des étapes et l’atteinte de ces objectifs qui nous permettront de fixer la fin de la transition. » Il a rappelé que toutes les constitutions guinéennes prévoient un délai maximum de 90 jours pour organiser des élections en cas de vacances du pouvoir, démontrant ainsi que si la volonté politique existe, il est possible d’organiser des élections rapidement.
Marc Yombouno a également repris les propos des évêques catholiques, appelant à un dialogue inclusif sans poursuites judiciaires pour les exilés et les prisonniers politiques. « Tu ne peux pas appeler une chèvre et lui dire t’as un couteau au dos et attendre qu’elle vienne, » a-t-il illustré avec force.
Ce membre du parti jaune a martelé l’urgence de respecter le chronogramme de la CEDEAO. « Nous leur demandons de respecter le chronogramme qu’ils ont signé librement avec la CEDEAO. » Il a mis en garde contre les souffrances quotidiennes des Guinéens et a appelé à l’unité nationale pour éviter que le pays ne sombre davantage dans la crise. Pour lui, la voie vers la stabilité passe par un dialogue franc et inclusif, capable de ramener tous les acteurs autour de la table pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Mamadou Hady Baldé, pour Laguinee.info
