Le 26 juillet marque le premier anniversaire du coup d’État militaire au Niger, mené par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Le général Abdourahamane Tiani a fait le point sur cette année écoulée lors d’un discours à la télévision d’État.
Le 26 juillet 2023, le président Mohamed Bazoum a été renversé par un coup d’État militaire au Niger, orchestré par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) dirigé par le général Abdourahamane Tiani. Un an plus tard, le général Tiani a justifié ce coup d’État par les « menaces existentielles » pesant sur le pays, notamment le terrorisme et le « pillage des ressources » attribué au régime déchu.
Lors de son discours, le général Tiani a présenté les quatre axes de la « refondation » du pays : le renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale, la promotion de la bonne gouvernance, le développement des bases de production et l’accélération des réformes sociales. Il a également critiqué les sanctions imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), les qualifiant d' »illégales, iniques et inhumaines ».
L’intégralité du discours du Général Tiani:
Sur le plan de la défense, le général Tiani a affirmé que « la montée en puissance de nos forces sur le théâtre des opérations ne fait plus aucun doute ». Il a rendu hommage aux soldats nigériens et promis de continuer à renforcer les capacités des forces armées avec l' »acquisition des moyens requis ». Le général Tiani a également souligné l’importance de l’exploitation des ressources nationales, annonçant des initiatives telles que le lancement d’un programme d’irrigation et la priorisation des entreprises locales dans l’exploitation des ressources naturelles.
Le général Tiani s’est félicité de la création de la Confédération des États du Sahel avec le Burkina Faso et le Mali, affirmant que « notre marche vers la souveraineté pleine et entière est inexorable« . Il a réitéré l’engagement des trois pays à rompre avec l’ordre néocolonial et a conclu son discours en énumérant les mesures prises par la junte au cours de l’année écoulée, notamment la dénonciation des accords de défense avec la France et le retrait de la Cédéao. Cette première année au pouvoir de la junte militaire a marqué un tournant significatif dans l’histoire récente du Niger, avec des implications profondes pour sa souveraineté et ses relations internationales.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info.
