samedi, septembre 21, 2024
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Kankan : l’abattoir de Dalako, un danger pour la santé publique

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L’abattoir de Kankan, situé dans le quartier Dalako, se trouve dans un état de délabrement avancé. Malgré les efforts des usagers, le site est devenu un véritable problème de santé publique en raison de son insalubrité. Les bouchers, accablés par la situation, interpellent les autorités locales pour des actions concrètes, rapporte le Correspondant régional de Laguinee.info à Kankan. 

Abattoir de Kankan

L’abattoir de Kankan, situé au quartier Dalako, est aujourd’hui dans un état lamentable. Les usagers de ce lieu déplorent une insalubrité criante, qui a des conséquences graves sur la santé publique. Des eaux stagnantes, des cornes en décomposition, du sang coagulé et d’autres débris jonchent le sol de cet établissement.

Malgré les efforts des bouchers pour maintenir une certaine hygiène, la situation reste préoccupante. Bouba Sow, vice-président des bouchers de Kankan, explique : « Comme vous l’avez constaté, c’est l’état dans lequel nous nous trouvons. C’est nous-mêmes qui sommes en train de bétonner l’entrée parce qu’il y avait des eaux stagnantes ici. On veut rendre l’endroit agréable, car tout Kankan se ravitaille ici. Si cet endroit n’est pas propre, ce n’est pas bon. »

En plus de l’insalubrité, les bouchers doivent faire face à un manque cruel d’équipements. Bouba Sow ajoute : « Nous avons beaucoup de difficultés, mais il faut rester derrière les autorités. Ils nous ont promis des frigos et des camions, mais rien n’a encore été réalisé. Nous n’avons pas de frigo, donc si nos viandes ne sont pas vendues, nous sommes obligés de les transporter en ville pour les mettre dans des frigos, et cela nous coûte cher. Chaque jour, nous payons entre 200 000 et 300 000 FG. Et nous payons nos taxes, que ce soit petit ou grand. »

Les bouchers s’acquittent de taxes élevées, jusqu’à 50 000 FG par tête d’animal. Un boucher, sous couvert d’anonymat, dénonce : « Vous voyez comment se trouve l’abattoir de Kankan, il y a des eaux stagnantes partout. Pourtant, on paye 50 000 FG par tête et nous pouvons tuer environ 30 têtes par jour. Imaginez combien cela peut rapporter par an, ce n’est pas de 300 millions, mais rien n’est fait. »

Construit sous le régime de feu le président Lansana Conté, l’abattoir préfectoral de Kankan nécessite une rénovation urgente pour protéger les consommateurs de viande des risques sanitaires. Les bouchers appellent les autorités à tenir leurs promesses pour améliorer les conditions de travail et garantir une meilleure hygiène dans cet établissement crucial pour la ville.

De Kankan, Karifa Doumbouya, pour Laguinee.info 

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