Les travailleurs du secteur public au Nigeria bénéficieront d’un doublement de leur salaire minimum, désormais fixé à 70 000 nairas (44 dollars), après un accord conclu entre le gouvernement et les syndicats. Ce compromis survient dans un contexte économique difficile marqué par une inflation galopante et des réformes controversées.
Les fonctionnaires nigérians qui perçoivent le salaire minimum verront leur rémunération doubler suite à un accord annoncé jeudi entre le gouvernement et les syndicats. Le nouveau salaire mensuel minimum sera de 70 000 nairas (44 dollars), une somme bien en deçà des attentes initiales des syndicats qui demandaient un salaire six fois plus élevé, rapporte Africanews cité par l’Agence Anadolu.
Les syndicats ont accepté cette offre « avec des sentiments mitigés » en raison des défis économiques actuels du pays, a déclaré Joe Ajaero, président du Congrès du travail du Nigeria, après une réunion avec le président Bola Tinubu à Abuja. « La nouvelle rémunération n’entrera pas en vigueur immédiatement, car les députés fédéraux doivent encore adopter une nouvelle loi pour l’approuver, » a précisé le même média.
Depuis son entrée en fonction en mai de l’année dernière, M. Tinubu a mis en place plusieurs politiques économiques majeures, y compris la suppression des subventions aux carburants et l’unification des multiples taux de change du pays. Ces mesures ont provoqué une dévaluation significative du naira par rapport au dollar, entraînant une hausse des prix de l’essence et une inflation record de 34,1 % le mois dernier, le taux le plus élevé depuis près de 30 ans.
Ce doublement du salaire minimum marque une étape importante dans la tentative du gouvernement de répondre aux préoccupations des travailleurs face à la crise économique. Toutefois, l’implémentation de cette mesure dépend encore de l’approbation législative, et les impacts de ces réformes économiques devront être suivis de près pour évaluer leur efficacité à long terme.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info