Ce samedi 20 juillet 2024, lors de l’assemblée générale hebdomadaire du RPG ARC EN CIEL, l’ancien ministre Marc Yombouno a pris la parole pour féliciter le président rwandais Paul Kagamé pour sa réélection, tout en abordant les implications politiques pour la Guinée.

Marc Yombouno a profité de l’occasion pour souligner les félicitations du Premier ministre Amadou Oury Bah au président Kagamé, réélu pour un quatrième mandat avec un score de 99,18 %. Il a utilisé cet exemple pour discuter des enjeux liés aux mandats présidentiels et aux changements constitutionnels en Guinée.

L’ancien a affirmé : « Nous avons dit ici, si le président Alpha Condé se présente pour un troisième ou quatrième mandat, nous allons voter. Pour ceux qui ont fait le droit, ils savent que lorsqu’on change la constitution par une voie référendaire, ou par voie parlementaire, la République change. C’est ce qui donne au professeur Alpha Condé le droit de se présenter. »  

Il a rappelé l’acceptation du changement constitutionnel sous le régime du Général Lansana Conté : « Rappelez-vous, lorsque le Général Lansana Conté a changé la constitution, tout le monde a accepté, même le RPG a accepté. Comment peut-on accepter autant de Lansana Conté, et les mêmes personnes qui étaient avec lui, s’opposent autant à Alpha Condé ? »  

Ce membre du parti d’Alpha Condé a également critiqué l’incohérence des opposants guinéens : « Pourquoi on chasse son frère à la maison parce qu’il a un bonnet rouge à la tête, mais on prend un autre qui a un bonnet rouge plus rouge que le premier, on dit que c’est lui le meilleur, quelqu’un qui a fait quatre mandats. On félicite le quatrième mandat de Kagamé en disant que c’est pour la tranquillité de votre peuple avec un score de 99,18 % alors qu’Alpha Condé a passé par la loi, par voie référendaire. »

La réélection de Paul Kagamé et les félicitations exprimées par le Premier ministre Bah Oury soulignent les débats continus autour des mandats présidentiels en Afrique. Alors que certains pays célèbrent la stabilité apportée par des mandats prolongés, d’autres, comme la Guinée, restent divisés sur la légitimité de tels changements constitutionnels. La comparaison avec le Rwanda pourrait servir de point de réflexion pour les citoyens et politiciens guinéens alors qu’ils naviguent dans leurs propres défis politiques.

Mamadou Hady Baldé, pour Laguinee.info