C’est un navire qui voyageait depuis le Cap-Haïtien qui a pris feu au large de la côte nord d’Haïti ce vendredi 19 juillet 2024. Au moins 40 migrants sont morts après que a indiqué une agence des Nations Unies. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) indique que 41 autres personnes ont été secourues par les garde-côtes haïtiens.
Selon les informations de la BBC le navire se dirigeait du Cap-Haïtien vers les îles Turques-et-Caïques, à plus de 220 km (137 miles), a indiqué l’OIM. La cause exacte de l’incendie n’est pas encore claire, mais un responsable local a déclaré à Reuters que les personnes à bord du bateau allumaient des bougies lors d’un rituel pour demander un passage sûr, ce qui a provoqué l’incendie de bidons remplis d’essence. Les blessés reçoivent des soins prodigués par l’OIM, et 11 d’entre eux ont été transportés à l’hôpital le plus proche, a indiqué l’agence.
Des dizaines de milliers de personnes fuient Haïti chaque année, fuyant la pauvreté, l’anarchie et la violence des gangs dans leur pays. Des groupes armés rivaux ont pris le contrôle de la capitale, Port-au-Prince, plus tôt cette année, forçant le Premier ministre Ariel Henry à démissionner quelques semaines plus tard.
Grégoire Goodstein, chef de mission de l’OIM en Haïti, a déclaré : « Cet événement dévastateur met en évidence les risques auxquels sont confrontés les enfants, les femmes et les hommes qui migrent par des voies irrégulières, démontrant ainsi le besoin crucial de voies de migration sûres et légales.
« La situation socio-économique d’Haïti est angoissante. L’extrême violence des derniers mois n’a fait qu’amener les Haïtiens à recourir encore davantage à des mesures désespérées. »
Le manque d’opportunités économiques, l’effondrement du système de santé et la fermeture des écoles poussent de nombreuses personnes à considérer la migration comme le seul moyen de survivre, selon l’OIM.
Baïlo Fatako, pour Laguinee.info