samedi, novembre 16, 2024
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Accusations d’Ibrahim Traoré contre le Bénin : réponse cinglante de Wilfried Houngbédji, porte-parole du gouvernement Béninois

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Dans une adresse aux forces vivres de la Nation, jeudi 11 juillet 2024, le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a accusé le Bénin d’abriter deux bases militaires françaises. Cette déclaration a fait réagir le porte-parole du gouvernement béninois,  Wilfried Houngbédji.

« C’est l’hôpital qui se moque de la charité », a écrit dans un post sur sa page méta, le porte-parole du gouvernement du Bénin. Wilfried Houngbédji a fait ce post en réaction des accusations proférées par le capitaine Ibrahim Traoré. Ce jeudi 11 juillet, le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso, dans une adresse à son peuple, a affirmé avec conviction, la présence de bases françaises au Bénin.

« Personne ne viendra nous dire qu’au Bénin il n’y a pas de bases françaises dirigées contre nous. Nous avons les preuves sous la main. Deux bases importantes », a d’abord lancé le capitaine. Il poursuit : « Nul ne peut le contester. Et je les mets au défi… Il y a bel et bien deux bases françaises au Bénin, une à Kandi et l’autre en allant vers Porga ou je ne sais pas quelle localité ».

Il a indiqué que « des pistes ont été réaménagées à plus de 3 000 mètres de long » et que « des avions atterrissent, des gens équipent et forment des terroristes là-bas ». Le chef de la junte va plus loin. « Nous avons des enregistrements audio, d’agents français au Bénin là-bas, qui se jouent des centres des opérations des terroristes. Ils montent les opérations avec eux, ils les aident à se soigner, ils font tout ce qu’il y a là-bas. Nous avons tous les détails sur eux ».

En réponse, le Secrétaire général adjoint du gouvernement du Bénin relève que c’est au contraire au Burkina Faso que viennent des terroristes pour des incursions sur le territoire béninois. « Les attaques terroristes enregistrées par le Bénin à ce jour, dont la grande majorité a été déjouée par nos Forces de défense et de sécurité, sont l’œuvre de gens venant de l’autre côté de nos frontières avec le Burkina-Faso et le Niger », énonce-t-il.

Il précise que c’est cela qui a amené « le gouvernement du Bénin, dans sa stratégie pour contrer le phénomène, à construire pour compter de 2022, de petits camps militaires appelés bases opérationnelles avancées, dans plusieurs de nos communes frontalières ». Wilfried Houngbedji indique que le Bénin n’a pas caché cela, car « le président de la République lui-même en a parlé devant l’Assemblée nationale dès le 8 décembre 2022 ».

 Ouagadougou n’est pas le premier à proférer de telles accusations contre le Bénin. Niamey l’a déjà fait il y a quelques mois. « C’est une tendance pernicieuse, venant de militaires qui connaissent ces camps et leur vocation », trouve le porte-parole. Il estime que ces accusations alimentent « non le patriotisme, mais plutôt la rancœur des populations ». Elles menacent, relève-t-il « à terme la coexistence pacifique des peuples ». Il soutient que « le populisme n’a qu’une seule vertu : c’est de déplacer les problèmes en faisant semblant de les régler ». Wilfried Houngbedji fait remarquer que « tôt ou tard, les populations se rendront compte qu’elles ont été abusées ».

Source. www.banouto.bj

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