dimanche, novembre 17, 2024
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65e sommet de la CEDEAO: l’AES contre-attaque les déclarations du représentant de l’Union africaine

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La tension monte d’un cran entre la Confédération des États du Sahel (AES) et l’Union africaine(UA). Suite au 65e sommet de la CEDEAO tenu le 7 juillet 2024 à Abuja, au Nigéria, les ministres des Affaires étrangères de l’AES n’ont pas tardé à répondre de manière incisive aux critiques émises à leur encontre par le Commissaire de l’Union africaine en charge des Affaires politiques.

Lors de ce sommet, le Commissaire de l’Union Africaine en charge des Affaires politiques, paix et sécurité, parlant au nom du Président de la Commission de l’Union Africaine, a qualifié le retrait du Burkina Faso, du Niger et du Mali de la CEDEAO d’« inacceptable ». Une déclaration qui n’a pas été du goût des ministres des Affaires étrangères de l’AES.

Dans un communiqué conjoint publié le 11 juillet 2024, les ministres ont fermement rejeté ces déclarations. Ils ont qualifié ces propos de « jugement de valeur surprenant et inhabituel » de la part d’un fonctionnaire dont les missions ne lui confèrent aucun droit d’ingérence dans les affaires intérieures des États membres de l’Union Africaine. Les ministres ont dénoncé cette attitude comme étant contraire au devoir de réserve et à l’obligation d’impartialité qui incombent à tout fonctionnaire d’une organisation intergouvernementale.

Les ministres des Affaires étrangères de l’AES ont rappelé que le retrait de la CEDEAO est une décision souveraine et conforme aux dispositions du Traité révisé de la CEDEAO du 24 juillet 1993. Ils ont souligné que toute appréciation de cette décision souveraine constitue une ingérence dans les affaires intérieures des États membres de l’AES et une violation des dispositions pertinentes de la Charte des Nations Unies, de l’Acte Constitutif de l’Union Africaine et du droit international.

En réponse aux critiques, les ministres ont demandé à la Commission de l’Union Africaine de fournir les bases juridiques sur lesquelles elle s’appuie pour émettre de telles affirmations. Ils ont également rappelé que la Commission de l’Union Africaine n’avait pas jugé « inacceptable » le retrait d’un précédent membre de la CEDEAO en 2000, mettant en lumière ce qu’ils considèrent comme une incohérence dans les jugements de valeur.

Les ministres ont réitéré la disponibilité de la Confédération à coopérer avec la Commission et les autres organes de l’Union Africaine, mais dans le strict respect des choix souverains de ses États membres et des textes de l’organisation continentale. Ils ont également fait appel aux organes politiques intergouvernementaux de l’Union Africaine pour veiller au respect scrupuleux de la souveraineté des États membres.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info

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