Dans un discours musclé tenu ce jeudi 11 juillet 2024 à Ouagadougou, le capitaine Ibrahim Traoré a accusé ses voisins du Bénin et de la Côte d’Ivoire de servir de base arrière à la France pour « déstabiliser » le Burkina Faso, en proie à des attaques terroristes depuis 2015.
« Je le dis, j’insiste et je persiste, nous n’avons rien contre le peuple ivoirien, mais nous avons quelque chose avec ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire. Il y a bel et bien à Abidjan un centre d’opération pour déstabiliser notre pays. Personne ne peut le nier et nous vous montrerons des preuves physiques dans les jours suivants. Vous comprendrez de quoi nous parlons », a-t-il lancé, son ton empreint de souverainisme et de défi.
Mais le capitaine Traoré ne s’est pas arrêté là. Il a également tancé le Bénin, affirmant que ce pays abriterait deux bases françaises, présentées comme des centres d’entraînement pour des terroristes visant le Burkina Faso.
« Personne ne viendra nous dire qu’au Bénin, il n’y a pas de bases françaises dirigées contre nous. Nous avons les preuves sous la main. Deux bases importantes, nul ne peut le contester et je les mets au défi. Nous n’avons rien contre le peuple béninois, nous avons un problème avec la politique des dirigeants béninois. Nous le disons haut et fort », a martelé Traoré.
Il a ensuite détaillé ses accusations, affirmant que des pistes d’atterrissage avaient été réaménagées pour accueillir des avions destinés à équiper et former des terroristes. « Des avions atterrissent, des gens équipent et forment des terroristes là-bas. Nous avons des enregistrements audios d’agents français au Bénin où se trouve le centre des opérations des terroristes. Ils montent les opérations avec eux, ils les aident à se soigner. Nous avons tous les détails sur eux », a-t-il assuré.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info