Depuis son coup d’État du 5 septembre 2021, le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) a instauré un régime de terreur en Guinée. En renversant Alpha Condé, le CNRD n’a pas apporté la promesse de bonheur aux Guinéens, mais une ère de violence, de répression et d’injustice.
Dès le début, les arrestations arbitraires se sont multipliées. De nombreux anciens dignitaires sont aujourd’hui derrière les barreaux, accusés de détournements et de corruption sans la moindre preuve tangible. Ces emprisonnements ne sont que des manœuvres pour éliminer toute opposition et consolider un pouvoir dictatorial.
Les médias, pourtant essentiels pour une démocratie, ont été frappés de plein fouet. Espace TV, Djoma Média, Evasion TV, depecheguinee.com, inquisiteur.net : tous ont été fermés ou suspendus illégalement. Cette offensive contre la liberté de la presse vise à étouffer la vérité et à priver les Guinéens de leur droit à l’information.
Le sort réservé aux voix dissidentes est encore plus choquant. Sékou Jamal Pendessa, syndicaliste de la presse, a été emprisonné en janvier pour avoir dénoncé cette répression. Son arrestation est une mise en garde pour tous ceux qui oseraient s’exprimer contre le régime.
La brutalité du CNRD ne s’arrête pas là. Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, et Mamadou Billo Bah, deux activistes courageux, ont été enlevés nuitamment par des militaires du CNRD. Leur crime ? Avoir projeté des manifestations contre la fermeture des médias et la cherté de la vie. Conduits vers une destination inconnue. Ces activistes n’ont même pas eu droit à une convocation légale, montrant une fois de plus le mépris total du CNRD pour les droits humains.
Faut-il rappeler les répressions lors des manifestations contre le manque d’électricité dans les foyers? Non! Les violences, le CNRD en a déjà beaucoup exercé. Il ne peut rien apporter aux Guinéens si ce n’est que cela.
Lors de sa prise de pouvoir, le CNRD avait promis une nouvelle ère pour la Guinée, exempte des abus passés. Mais ces promesses se sont avérées être des illusions. La population continue de souffrir sous le poids de la pauvreté et de l’oppression, tandis qu’une minorité de dirigeants vit dans l’opulence.
Le super puissant Général Mamadi Doumbouya, à la tête de cette transition, semble avoir perdu le cap, conseillé de la plus mauvaise des manières. S’il continue sur cette voie, l’histoire ne retiendra que des pages sombres de son règne. Il ferait bien de se rappeler le sort de Moussa Dadis Camara, aujourd’hui jugé pour les événements tragiques du 28 septembre 2009.
La Guinée mérite mieux que ce régime de violence et d’injustice. Le peuple guinéen aspire à une véritable démocratie, où la justice et la liberté ne sont pas des mots vides de sens. Il est temps que le CNRD écoute cette aspiration et change de cap, avant qu’il ne soit trop tard.
La Rédaction de Laguinee.info