Les résultats du second tour des élections législatives françaises ont déclenché une véritable tempête politique, avec le Nouveau Front Populaire (NFP) en tête mais sans majorité absolue, entre 177 et 192 sièges. De leur côté, la majorité présidentielle Ensemble se débat avec entre 152 et 158 sièges, tandis que le Rassemblement National (RN) de Bardella, grand favori des sondages, s’est heurté à un « sursaut national » et se contente de 138 à 148 sièges.

Les Africains, accrochés à leur télévision comme s’ils regardaient une saga de leur propre pays, ont suivi chaque détail de près. Car pour eux, la montée de l’extrême droite en France n’est pas seulement une question de politique étrangère, mais une véritable inquiétude existentielle. Ils ont poussé un soupir de soulagement collectif face à cette vague contenue, sachant que les échos des décisions françaises résonnent toujours sur le continent.

Pourtant, derrière les postures politiques et les jeux de pouvoir à Paris, l’Afrique reste divisée entre fascination et méfiance envers l’ancienne puissance coloniale. L’ombre de la Françafrique plane toujours, alimentant les débats passionnés et les accusations récurrentes.

Alors que Bardella et ses partisans digèrent cette défaite, les Africains se demandent quel sera l’impact réel de ces élections sur leur avenir. L’ironie n’est pas perdue sur eux : une France qui éternue, et c’est toute l’Afrique qui s’enrhume, une relation complexe et parfois toxique qui semble difficile à rompre.

Ces élections rappellent à tous que la politique est un théâtre mondial où les acteurs locaux ont souvent des auditeurs et des spectateurs bien au-delà de leurs frontières. Les enjeux ne se limitent pas à Paris, mais traversent des océans pour influencer des millions de vies de l’autre côté du globe.

La Rédaction de Laguinee.info