vendredi, novembre 22, 2024
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1er sommet de l’AES: le trio tourne définitivement la page CEDEAO

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Niamey a accueilli le 1er sommet de l’Alliance des États du Sahel (AES), une rencontre historique placée sous le signe de l’intégration des trois peuples concernés, partageant « un même destin » et « le même sang qui coule dans les veines ». L’AES semble se positionner comme une alternative à la CEDEAO, en mettant l’accent sur la rupture et la prise en compte de l’intérêt exclusif des « peuples frères » du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

Le chef de l’État malien, le Colonel Assimi Goïta, a été longuement applaudi malgré sa réserve. Il a insisté sur « la libre circulation des personnes et des biens » dans ce nouvel espace d’intégration. En revanche, son homologue burkinabé, le Capitaine Ibrahim Traoré, a adopté un ton plus incisif, dénonçant le système de domination et d’exploitation des anciens dirigeants, qualifiés de « valets locaux » au service de l’ancien colonisateur. Traoré a critiqué ces dirigeants comme des « esclaves de salon », plus préoccupés par les intérêts de leurs maîtres que par ceux de leurs peuples, et a fustigé l’exploitation des richesses nationales au profit des anciens colons.

Le dirigeant burkinabé a souligné que les rues d’Ottawa à Paris sont bien éclairées grâce à l’exploitation des mines d’uranium du Niger, tandis que les routes menant aux sites d’exploitation de l’or dans nos pays sont trouées. Il a dénoncé l’ordre donné par une élite corrompue de « rentrer dans les rangs » et a appelé à une révolte pour prendre le destin des trois pays concernés en main. Cette confédération de l’AES, désormais scellée, s’engage à relever les défis sécuritaires, économiques et monétaires de ces nations, comme l’a souligné le chef de l’État nigérien, le Général Abdourhamaane Tsiani. Plusieurs ministres et cadres ont affirmé que l’AES sera une alliance des peuples, et non un syndicat des chefs d’État.

L’architecture de l’AES se met activement en place pour booster le développement économique des trois pays membres. Avec des dirigeants engagés et déterminés, de nombreux observateurs sont optimistes quant à la réussite de cette initiative. La confédération devrait faire oublier la CEDEAO, devenue selon certains, un instrument au service de l’Occident. Les progrès rapides attendus pourraient attirer l’intérêt d’autres pays comme le Togo et le Sénégal. Il est crucial que le processus enclenché à Niamey s’accélère et se traduise par des réalisations concrètes.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info

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