Mercredi soir, Lotfi Mraïhi, président de l’Union populaire républicaine (UPR) et candidat aux prochaines élections présidentielles en Tunisie, a été appréhendé par les agents de la sous-direction des affaires criminelles de la police judiciaire d’El Gorgeni. Les médias locaux cités par l’agence anadolu rapportent que Mraïhi est soupçonné de blanchiment d’argent, de transfert illicite de biens, et d’ouverture de comptes à l’étranger sans autorisation de la Banque centrale.

Selon les informations diffusées par Mosaïque FM, citant le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis, mentionnés par notre source, Mohamed Zitouna, Lotfi Mraïhi a été arrêté dans le gouvernorat de Nabeul, au nord-est de la Tunisie, avant d’être conduit au siège de la police judiciaire à El-Gorgeni pour être interrogé.

Selon notre source, cette arrestation survient quelques mois après que Mraïhi ait publiquement annoncé sa candidature à la présidentielle dans une vidéo diffusée sur sa page Facebook officielle en avril dernier. Les Tunisiens se préparent pour les élections présidentielles prévues le 6 octobre 2024, avec l’attente que le Président actuel, Kaïs Saïed, se présente pour un second mandat de cinq ans.

Depuis les mesures exceptionnelles imposées par Saïed à partir du 25 juillet 2021, y compris la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et du Parlement, ainsi que l’adoption de lois par décrets présidentiels, la Tunisie traverse une période de crise politique persistante. Ces actions ont suscité des réactions divergentes au sein de la société tunisienne, certaines considérant ces mesures comme un retour aux idéaux de la révolution de 2011, tandis que d’autres les dénoncent comme une consolidation du pouvoir autocratique.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info