mardi, novembre 26, 2024
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L’obscurité de la transition

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La tragédie de la transition guinéenne, entamée sous les auspices martiaux du Général Mamadi Doumbouya le 5 septembre 2021, s’apparente à une sinistre farce. Loin de redorer le blason de la Guinée, cette gestion calamiteuse plonge le pays dans un marasme sans fin, ponctué de malheurs et d’incompétences. L’énergie électrique qui ne devrait plus être un luxe, l’est malheureusement redevenue alors que les Guinéens avaient commencé à oublier ce mal dont ils ont souffert pendant des années.

La crise énergétique atteint des sommets d’absurdité. Les barrages de Kaléta et Souapiti, jadis symboles de fierté nationale, sont maintenant les tombeaux de nos espoirs énergétiques. Nos dirigeants, dans un élan de désinvolture cynique, blâment les caprices de la nature pour masquer leur propre incompétence : « Il n’y a pas d’eau dans les barrages ! ». Et comme si cela ne suffisait pas, ils orchestrent une mascarade médiatique, utilisant de prétendus blogueurs pour absoudre leur gestion désastreuse de la crise. Quelle ironie ! Une communication aussi maladroite qu’indécente.

Chaque nuit qui tombe sur la Guinée est un rappel cruel de l’échec de cette transition. Les coupures de courant, omniprésentes, plongent les foyers dans une obscurité totale, symbole d’une gestion chaotique et inefficace. Les barrages de Kaléta et Souapiti, autrefois présentés comme les joyaux de notre infrastructure énergétique, se sont transformés en vestiges silencieux de promesses non tenues. Nos espoirs se sont évaporés aussi rapidement que l’eau dans ces réservoirs asséchés.

Nos dirigeants, incapables de planifier ou d’anticiper, préfèrent accuser les éléments naturels. La baisse des niveaux d’eau devient l’excuse parfaite pour dissimuler leur manque de vision et de compétence. Pourtant, la réalité est bien plus sombre : une mauvaise gestion chronique, une maintenance défaillante et un manque flagrant d’investissements nécessaires. Plutôt que d’affronter ces vérités, ils préfèrent nous vendre des mensonges.

Et que dire de cette farce médiatique, où des blogueurs à la solde du pouvoir tentent de convaincre la population que tout est sous contrôle ? Ces pantins numériques, dans leurs vidéos bien scénarisées, nous montrent des images de barrages prétendument fonctionnels, tandis que les véritables témoignages de souffrance et de frustration sont ignorés. C’est une insulte à l’intelligence des citoyens, une tentative grossière de manipuler l’opinion publique.

Les conséquences de cette crise énergétique sont dévastatrices. Les entreprises ferment leurs portes, incapables de fonctionner sans électricité. Les étudiants peinent à étudier à la lueur des bougies. Les hôpitaux, privés de courant, voient leurs équipements vitaux tomber en panne, mettant des vies en danger. Cette situation aurait pu être évitée avec une gestion plus rigoureuse et des investissements appropriés, mais il semble que nos dirigeants aient d’autres priorités.

La communication des autorités atteint des sommets de maladresse et d’indécence. Au lieu de présenter des solutions concrètes et d’assumer leurs responsabilités, ils se cachent derrière des rideaux de fumée, espérant que la population avalera leurs mensonges sans broncher. Mais les Guinéens ne sont pas dupes. Chaque coupure de courant est un rappel de l’échec de cette transition, chaque minute passée dans l’obscurité est un acte d’accusation contre un régime incompétent.

Il est temps de mettre fin à cette parodie de gouvernance. La Guinée mérite mieux que des excuses et des diversions. Elle mérite des leaders capables de prendre des décisions difficiles, de planifier pour l’avenir et de garantir une énergie fiable pour tous. Le chemin vers la lumière est long et ardu, mais il commence par la reconnaissance des erreurs passées et un engagement sincère à ne plus les répéter.

Les Guinéens ont le droit de vivre dans un pays où l’électricité n’est pas un luxe, mais une norme. Ils méritent des dirigeants qui travaillent pour eux, et non pour leurs propres intérêts. Il est temps de sortir de l’obscurité et de bâtir un avenir où chaque foyer, chaque école, chaque hôpital a accès à une énergie stable et durable. La transition ne doit pas être une période de ténèbres, mais une opportunité de renaître et de briller de nouveau.

La Plume d’un désespéré

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