Dans ce texte publié sur son compte Facebook, le journaliste et chroniqueur Jacques Lewa Leno, dépeint la manière dont la Guinée est gouvernée depuis un certain temps. Il se base sur les faits réels historiques qui se sont passés dans d’autres pays pour décrire ce qui se passe dans le pays.
La force. Oui, la force physique. Elle est dans le pouvoir. Elle habite le pouvoir et lui donne une suprématie sur le peuple. Même dans les démocraties qui suscitent autant de convoitise, objet parfois de fantasme, le pouvoir est connu pour disposer de la force. Il la tire cependant du peuple qui lui obéit sincèrement. Le peuple accepte de se soumettre aux décisions, aux lois et aux forces de l’ordre. Le pouvoir utilise la force en retour pour le protéger. La force n’est donc pas utilisée à des fins personnelles. Cela est dit pour ceux qui ne manquent pas d’intelligence.
La force doit être habitée par la sagesse, pour qu’elle serve un pays. Lorsqu’elle en est privée ou qu’elle s’en prive volontairement, elle égare le pouvoir. Et s’il se trouve que le pouvoir est détenu par ceux qui sont guidés par l’instinct du mal, il apeure. Mais pas indéfiniment. On n’a pas besoin de vivre longtemps pour savoir que le chemin emprunté par ceux qui décident actuellement pour nous, ne peut que les amener à leur propre perte. Dommage pour le pays, qui en prendra un coup. Parce que suffisamment détruit par eux qui sont sensés le construire. Chaque groupe voulant d’abord se satisfaire impunément des richesses du sol et du sous-sol.
Dans les années sombres, un Idiamine Dada était craint en Ouganda. Il est tombé. Fuyant ses privilèges et laissant ses fanatiques soutiens qui n’ont pas eu besoin d’une seule nuit pour chanter et danser sa chute. Le paranoïaque Jean Bedel BOKASSA, qui s’est mis à l’âge adulte à chercher un sein maternel en la Reine d’Angleterre et Empereur qu’il s’était fait, a fini sa vie dans des conditions minables qui suscitaient à la fois pitié et ironie. Il ne compte pas assez dans le groupe de ceux qui ont choisi de construire l’Afrique.
Mubutu a fui et fini au Maroc. Son corps n’a pas eu les honneurs d’un Maréchal. Blaise Compaoré est tombé, alors qu’il était intelligent et savait exploiter les conflits dans les pays voisins pour régner en médiateur attitré. Rien n’est garantit d’avance. Ceux qui ne lisent pas les éléments d’histoires et qui se contentent de vivre le temps présent, sont loin d’imaginer ce que les humains sont capables de faire pour changer leurs conditions. Les étourdis s’enferment dans un narcissisme hébété. Ils s’enfichent des dénonciations, parce que chez nous, le système se porte bien.
Malheureusement chez nous, la force est au service du système qui ment et tue. Ce système qui promeut la débauche et le vol. Ce système qui entretient la violence et le crime. Ce ne sont pas le Syndicaliste, Les Généraux, le professeur et le Capitaine qui nous ont dirigés jusqu’ici qui représentent le véritable problème. Enfin, il ne suffit pas de s’en débarrasser pour voir notre pays sortir de ce bourbier. Il faut affaiblir le système qui les manipule à souhait, à son compte et pour le bien des loosers. Nous avons dit ça.
Jacques Lewa Leno, journaliste