vendredi, novembre 22, 2024
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64e anniversaire d’indépendance de la RDC: Félix Tshisekedi dénonce « l’agression flagrante  » de son territoire par le M23

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Ce dimanche 30 juin 2024,  la République Démocratique du Congo a commémoré son soixante-quatrième anniversaire d’indépendance dans un climat de préoccupation croissante, marqué par l’avancée des rebelles du M23 dans l’est du pays.

Le président Félix Tshisekedi a vigoureusement condamné ce qu’il a qualifié d' »agression injuste et barbare » orchestrée par le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles responsables de la prise de plusieurs territoires dans la province du Nord-Kivu, frontalière avec le Rwanda et l’Ouganda.

Dans une réunion du conseil supérieur de la défense, entouré de hauts gradés de l’armée et de membres du gouvernement dont la Première Ministre Judith Suminwa, le président congolais a déclaré : « Ce qui se passe à Kanya Bayonga, à Kayini, ainsi que dans les villages du Sud de Lubero récemment conquis, ainsi que dans les territoires de Rutshuru, de Nyirangongo et de Masisi, constitue une agression flagrante contre notre souveraineté nationale et la paix de notre peuple. »

Il a également souligné que des « instructions claires et fermes » ont été données pour défendre l’intégrité territoriale du pays, affirmant que les soldats congolais sont « en première ligne » dans cette lutte pour la sécurité nationale.

En réponse aux allégations de « massacres » de populations rwandophones avancées par Kigali et le M23, Félix Tshisekedi a rejeté ces justifications comme « manifestement dénuées de tout fondement ». Il a critiqué les « forces extérieures hostiles » pour avoir avancé ce qu’il a qualifié de « prétexte farfelu ».

Le président rwandais, Paul Kagame, avait précédemment affirmé dans une interview accordée à France 24 le 20 juin, que son pays était « prêt » à entrer en guerre avec la République Démocratique du Congo. « Nous sommes prêts à nous battre… Nous n’avons peur de rien », avait-il déclaré.

Cette escalade verbale fait suite aux accusations antérieures de Félix Tshisekedi selon lesquelles le Rwanda mènerait un « génocide » dans l’est de la RDC. En réponse, Paul Kagame avait accusé Tshisekedi de promouvoir le retour d’une « idéologie génocidaire » ciblant les Tutsis congolais.

Paul Kagame a refusé de confirmer la présence de soldats rwandais en RDC, appelant à une réflexion approfondie sur les causes profondes du conflit.

Jeudi dernier, le président angolais João Lourenço a annoncé que des négociations étaient en cours pour organiser une rencontre entre les présidents rwandais et congolais « très prochainement », sous la médiation de l’Angola. L’objectif est de parvenir à une résolution pacifique de la crise qui oppose Kigali à Kinshasa dans l’est de la RDC.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info

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