vendredi, novembre 15, 2024
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Niger : le permis d’uranium retiré à Orano reversé au domaine public

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Le gouvernement nigérien a officiellement retiré le permis d’exploitation d’uranium de la société française Orano, annonçant que le périmètre d’Imouraren revient désormais au domaine public de l’État. Cette décision a été validée lors du dernier conseil des ministres tenu lundi.

Le communiqué publié à l’issue de cette réunion précise que « Le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret portant retrait du permis pour grande exploitation d’uranium dénommé permis IMOURAREN attribué à la société IMOURAREN SA« . Cette société est une filiale d’Orano, et c’est le 20 juin que le ministère nigérien des Mines a décidé du retrait, après plusieurs mises en demeure.

Selon l’agence anadolu, Orano a réagi en affirmant « prendre acte de la décision des autorités du Niger de retirer à sa filiale Imouraren SA son permis d’exploitation du gisement », tout en exprimant sa volonté de maintenir le dialogue ouvert avec les autorités nigériennes. La société a également mentionné son droit de contester la décision devant les instances judiciaires compétentes.

L’exploitation du gisement d’Imouraren, situé au nord d’Agadez, était suspendue depuis plus de dix ans en raison de sa non-rentabilité. Les autorités nigériennes avaient demandé à Orano de relancer les travaux pour remettre le site en activité. Le ministère des Mines avait même menacé de retirer le permis si les travaux ne débutaient pas avant le 19 juin.

Notre source rapporte que le permis, octroyé à Orano en 2009, stipulait que l’exploitation devait commencer au plus tard en 2011 avec une production annuelle de cinq mille tonnes d’uranium. Le site d’Imouraren est l’un des plus importants gisements uranifères de la région d’Agadez.

La même source ajoute que l’uranium nigérien a été exploité pour la première fois en 1970. Jusqu’au début des années 2010, Areva (devenue Orano) détenait le monopole de l’exploitation à travers ses filiales COMINAK et SOMAÏR. Cependant, le Niger a depuis cherché à diversifier ses partenaires dans ce secteur stratégique.

Les relations entre le Niger et la France ont considérablement souffert depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, où les militaires ont pris le pouvoir, mettant fin au mandat du président élu Mohamed Bazoum. Cette détérioration des relations a probablement influencé la décision du gouvernement nigérien de révoquer le permis d’Orano.

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