vendredi, novembre 22, 2024
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Stratégies anti-endémiques : l’OMS et la Guinée unissent leurs efforts pour prévenir les urgences sanitaires

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Conakry a abrité, ce mardi 25 juin 2024, un atelier crucial portant sur la mission de cadrage de l’initiative phare de la préparation et de la réponse aux urgences. Cet événement, organisé dans un hôtel de la capitale, a rassemblé des représentants de l’OMS, des cadres du ministère de la Santé, ainsi que de nombreux acteurs de la santé guinéenne et internationale. L’objectif de cette rencontre était de définir des stratégies efficaces pour prévenir et lutter contre les maladies épidémiologiques en Guinée, rapporte un journaliste de Laguinee.info.

L’atelier a vu la participation de divers responsables ministériels, partenaires techniques et financiers, directeurs de l’ANSS et de l’ANGUCH, ainsi que des inspecteurs régionaux et préfectoraux de la santé. Cette mobilisation témoigne de l’importance accordée à la lutte contre les épidémies en République de Guinée.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) joue un rôle central dans cette lutte, ne cessant d’appuyer les pays africains dans leurs efforts pour contrôler les maladies épidémiologiques. Grâce à ses interventions, le continent se dote de stratégies de riposte et de prévention face aux urgences sanitaires. Chaque année, l’Afrique fait face à plus de 100 urgences sanitaires, représentant près de 70 % des urgences sanitaires mondiales.

« L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), depuis des années, ne cesse d’appuyer les pays africains dans la lutte contre les maladies épidémiologiques. Aujourd’hui, grâce à ses efforts consentis dans tous les pays africains, le continent se lance dans la riposte et la prévention, tout en définissant des stratégies pouvant apporter des réponses face à ces urgences sanitaires. Le continent est confronté chaque année à plus de 100 urgences sanitaires, représentant près de 70 % des urgences sanitaires mondiales. De nos jours, la Guinée fait face à sept épidémies simultanées dans des régions différentes depuis plusieurs mois, au nombre desquelles figurent la poliomyélite et la diphtérie, qui occupent une part importante dans nos programmes respectifs en appui au Gouvernement de la Guinée. »

En Guinée, sept épidémies simultanées sévissent dans différentes régions, notamment la poliomyélite et la diphtérie. Malgré les progrès réalisés, les crises sanitaires, comme celle d’Ebola, ont mis en lumière les insuffisances des systèmes de santé. Le représentant de l’OMS en Guinée, Dr Jean Marie KIPELA, a souligné les nombreux défis à relever : la planification, le manque de moyens financiers, la formation des ressources humaines, la lenteur dans le déploiement des équipes, la prise de décisions parfois inadéquate et les problèmes de stockage des fournitures, sans oublier les questions de coordination. Avant de rappeler que la pandémie de COVID-19 a accentué « la nécessité de renforcer les capacités à prévenir, détecter, préparer et répondre aux urgences de santé publique en République de Guinée. »

Le représentant du ministre de la Santé, Dr Falaye Condé, a insisté sur l’enjeu de cette rencontre. Il a évoqué les maladies, les épidémies et les obstacles rencontrés quotidiennement, soulignant l’importance de mettre en place un dispositif efficace pour coordonner les actions : « L’enjeu de cette mission voudrait que l’on mette l’accent sur deux aspects. Le premier aspect, c’est le contexte. Le contexte ici nous interpelle sur les éléments qui nous ont amenés autour de cette table. Il s’agit de la maladie, de l’épidémie, il s’agit des difficultés qui nous empêchent de venir à bout de ces épidémies. Il s’agit des obstacles que nous rencontrons à longueur de journée, du manque d’information à des niveaux les plus bas jusqu’aux plus élevés, souvent ce qui fait que les prises de décisions et la mise en place d’un dispositif et d’un système pour coordonner les actions puissent aboutir à un résultat. Il y a les conséquences liées à ces maladies qui débouchent sur les mortalités. Le deuxième aspect, c’est ce pour quoi nous sommes réunis ici. La riposte et la réponse face à ces urgences. Le tableau voudrait que l’on mette l’accent sur le mot urgence, comme pour dire que par rapport à ces épidémies, il faut que nous nous disions à tout moment que les épidémies peuvent faire surface. »

Dr Mamoudou Harouna Djingarey, ancien représentant de l’OMS, a rappelé l’importance de renforcer les capacités de prévention et de riposte face aux épidémies en Afrique. Chaque année, des centaines d’épisodes épidémiques surviennent en Afrique, nécessitant des solutions adaptées. Les ministres de la Santé des États membres de l’OMS ont adopté une stratégie régionale pour la sécurité sanitaire en Afrique, visant à prévenir, détecter et répondre efficacement aux épidémies : « À chaque année, il y a des centaines d’épisodes épidémiques en Afrique pour lesquelles nous devons trouver des solutions. Au sortir de la Covid-19, les ministres de la Santé des États membres de l’OMS en Afrique ont décidé de mettre en place une stratégie régionale de renforcement de la sécurité sanitaire en Afrique. Pour qu’il y ait un renforcement de la sécurité sanitaire dans le monde, il faut renforcer la sécurité sanitaire dans chaque pays et particulièrement en Afrique pour que nous puissions participer à la sécurité sanitaire mondiale. Chaque pays a traversé une multitude d’épidémies de la Covid-19, chaque pays a tiré des leçons. Qu’est-ce qu’il faut faire maintenant pour que nous ne soyons plus surpris par les épidémies ? Pour cela, il faut renforcer notre niveau de préparation, il faut renforcer la détection des épidémies et il faut renforcer nos capacités de réponse à ces épidémies », a-t-il déclaré.

Des recommandations essentielles ont été formulées au niveau mondial, notamment par le Comité d’examen du Règlement Sanitaire International et le Comité consultatif indépendant de surveillance du Programme des urgences sanitaires de l’OMS. L’objectif est de traduire ces recommandations en solutions adaptées aux contextes africains. Dr Jean Marie KIPELA a rassuré de la disponibilité permanente de l’OMS et de tous les partenaires techniques et financiers pour continuer à appuyer les efforts de la Guinée. L’objectif est de renforcer le système de santé en général et la préparation et la réponse aux urgences de santé publique en particulier, pour le bien-être des populations guinéennes.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

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