Sous la présidence de son Excellence Cellou Dalein Diallo, Président élu des Guinéens, les leaders des Partis politiques membres de l’ANAD, réunis en séance plénière ce lundi 22 mars 2021, constatent avec regret et amertume la violation récurrente des droits et libertés des citoyens par le régime dictatorial d’Alpha Condé.
En plus du hold-up électoral perpétré à la suite du scrutin du 18 Octobre 2020, ces violations
des droits et libertés concernent notamment :
– L’assassinat de 51 citoyens membres de l’UFDG et de l’ANAD par les forces de défense et
de sécurité et le refus catégorique du gouvernement d’ouvrir des enquêtes pour identifier les auteurs des crimes et les déférer devant les tribunaux, conformément à la loi.
– La mort de 4 détenus politiques par manque de soins.
– L’arrestation et la détention arbitraires de centaines de membres de l’UFDG, de l’ANAD et
de la société civile pour leur opposition au troisième mandat et/ou pour avoir exigé le respect
de la vérité des urnes.
– La fermeture et l’occupation, sans aucune base légale, par les forces de défense et de
sécurité du siège et des bureaux du Président de l’UFDG.
– Le refus de voyager opposé au Président de l’UFDG, à son épouse et à ses proches
collaborateurs, sans aucune base légale.
– La destruction, sans ménagement ni indemnisation, des habitations et des commerces de citoyens alors que le gouvernement n’a aucun programme d’élargissement des voies publiques ou d’aménagement des terrains libérés par ce déguerpissement forcé.
– La fermeture unilatérale des frontières avec certains pays limitrophes.
En outre, la population est confrontée, dans cette période de crise, à une flambée des prix des
denrées de première nécessité, entraînée notamment par l’augmentation des impôts et des
taxes, la dépréciation de la monnaie nationale et la fermeture des frontières. L’augmentation
annoncée du prix du carburant ne manquera pas d’aggraver cette hausse des prix et de réduire
davantage le pouvoir d’achat des ménages.
L’ANAD exprime sa solidarité avec les populations victimes des conséquences de la mauvaise gouvernance et de la violation impunie de leurs droits et libertés. Elle condamne vigoureusement ces pratiques anti-démocratiques et exige :
-Le respect de la vérité des urnes de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.
– La justice pour les 51 victimes des violences post-électorales.
– La libération des prisonniers politiques.
– La restitution du siège et des bureaux du Président de l’UFDG ainsi que son droit de
voyager.
– Le recensement et l’indemnisation des victimes de la démolition des habitations et des
commerces des citoyens.
Elle encourage :
– Les victimes de ces opérations de déguerpissements à s'organiser en associations pour exiger
devant les tribunaux la réparation des préjudices qu’ils ont subis.
– Les citoyens guinéens à refuser la démission collective, à résister à la dictature et à défendre
leurs droits et libertés.
– Les Partis politiques, les organisations de la société civile et les syndicats à former une vaste
coalition citoyenne pour restaurer l’unité de la nation et défendre la démocratie et l’État de
droit.
Par ailleurs, la plénière a été informée de la manipulation en cours par le pouvoir de certains
membres de l’UPG à l’effet de retirer la direction du Parti à Monsieur Jacques Gbonimy pour
la confier à des personnalités proches du pouvoir.
Il importe de rappeler que Monsieur Jacques Gbonimy a été régulièrement élu lors d’un
congrès tenu conformément au statut et règlement intérieur de l’UPG.
L'ANAD condamne ce projet de coup de force visant à déstabiliser l’UPG et lui apporte son
soutien.
L’ANAD invite les guinéens à rester mobilisés pour défendre par tous les moyens légaux leurs
droits et libertés sérieusement menacés par Alpha Condé et son clan.
Unir et servir
Pas de recul !
Conakry, le 26 mars 2021