Des milliers de manifestants se sont rassemblés devant les locaux de l’ONU à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, exprimant leur indignation contre un récent rapport onusien accusant l’armée burkinabé d’exactions envers les civils. Sous l’égide de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), les protestataires, arborant fièrement les drapeaux burkinabè et russes, ont dénoncé fermement les conclusions du rapport, rapporte un journaliste de Laguinee.info.

Ghislain Dabiré, secrétaire général de la coordination, a vivement réagi lors d’une déclaration à la presse, exprimant le désarroi du peuple burkinabé face aux accusations portées contre ses forces armées. « Le Burkina Faso, membre de l’ONU, fait face à une guerre imposée depuis plus de 8 ans par des terroristes soutenus par des puissances extérieures », a-t-il souligné. Les manifestants déplorent le manque de soutien de l’ONU durant cette période difficile et rejettent les allégations portées à l’encontre des soldats burkinabè, qu’ils estiment injustes et blessantes.

Selon les informations, la manifestation a été encadrée par les forces de défense et de sécurité burkinabè, soulignant l’importance du maintien de l’ordre public dans un contexte de protestation civile. Cependant, les autorités burkinabè n’ont pas encore réagi aux déclarations du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, qui a appelé à une enquête approfondie et transparente sur les allégations de violations des droits de l’homme.

Pour rappel, le rapport de l’ONU, publié fin mai, met en lumière une augmentation alarmante des meurtres de civils au Burkina Faso, avec une hausse de 71 % des allégations de violations des droits de l’homme par rapport aux six mois précédents. Le Haut-Commissaire a exhorté le gouvernement burkinabè à garantir que les auteurs présumés de ces crimes soient traduits en justice, afin d’assurer le droit des victimes à la vérité et à des réparations.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info