Dans un récent message sur sa page Facebook, le président du Parti MoDeL, Aliou Bah, a exprimé son profond désarroi face à la fermeture de certains médias et à la restriction des sources indépendantes d’information par la junte militaire. Cette décision soulève de vives interrogations quant à ses implications sur la liberté d’expression et l’accès à une information crédible, rapporte une journaliste de Laguinee.info.
« Lorsqu’un État décide, pour une raison ou une autre, de fermer les médias crédibles, de verrouiller les sources indépendantes d’informations, de combattre les journalistes, d’éteindre les débats publics, n’est-ce pas une manière d’égarer les populations en ne leur laissant pas d’autres choix que d’écouter et croire à tout et n’importe quoi ? », s’interroge Aliou Bah. Cette action, selon lui, risque d’égarer les populations en les privant de débats publics et en les exposant à toutes sortes de rumeurs et de fausses informations.
Aliou Bah soulève également la question de l’impact sur la jeunesse, affirmant que cette stratégie pourrait conduire à l’abrutissement de la jeunesse en la poussant à se contenter de futilités et de mensonges des dirigeants. Pour lui, la fermeture des médias crédibles favorise la désinformation et ouvre la voie à la dictature.
«En effet, la dictature s’instaure toujours par la manipulation des masses et l’indifférence ou la complicité des élites. Les dirigeants véreux, donc qui n’aiment pas la transparence, n’ont intérêt qu’à composer avec une population immature, distraite et fataliste. Leur ennemi, c’est la conscience citoyenne qui se construit par l’éducation et les bonnes informations. Et celles-ci s’obtiennent à travers la critique, la contradiction et le professionnalisme», affirme-t-il. Il insiste sur l’importance de la transparence et de la critique dans la construction d’une conscience citoyenne éclairée.
Selon Aliou Bah, ces actions sont souvent motivées par des agendas cachés et des intérêts inavoués. Il met en garde contre la propagation de rumeurs et de ragots dans un pays où ces phénomènes sont pris au sérieux.
Cette prise de position d’Aliou Bah témoigne de son engagement en faveur de la liberté d’expression et de la démocratie en Guinée, et appelle à une réflexion collective sur les enjeux liés à la liberté des médias et à l’accès à une information de qualité.
Mariama Dalanda Bah, pour Laguinee.info
