Cet après-midi du mercredi 5 juin 2024, aux environs de 17h20, un incendie dévastateur a ravagé une maison de deux chambres et salon au quartier Ernesto de Kissidougou. Le bâtiment, occupé par des militaires, a été réduit en cendres, laissant les occupants sans abri et sans biens.
Djomba Keita, une voisine qui a courageusement participé aux efforts pour éteindre le feu, témoigne : « On était en train de manger quand subitement, on a aperçu les flammes sur les tôles. Nous avons immédiatement arrêté de manger pour porter secours. Ce bâtiment est occupé par des militaires, et je craignais que la femme enceinte soit encore à l’intérieur. Heureusement, il n’y avait personne. Les flammes et la fumée nous ont empêchés d’entrer rapidement. C’est le septième incendie dans ce quartier. Franchement, ils ont tout perdu. Je demande aux autorités de venir en aide aux victimes et d’envisager la création d’une équipe de sapeurs-pompiers à Kissidougou. »
Il est important de noter que le bâtiment n’était alimenté en énergie que par l’EDG et que cela fait trois jours qu’aucun quartier de Kissidougou n’a de courant.
Dame Aïcha Oularé, l’épouse du militaire Ibrahima Sory Camara, l’un des occupants des lieux, raconte : « Avant tout, je remercie tout le monde pour l’assistance. Je n’ai pas l’habitude de sortir, mais comme une amie venait d’accoucher, j’ai préparé des plats pour elle. Avant de partir, j’ai fermé les fenêtres en laissant la porte du salon ouverte. À peine arrivée chez elle, on m’a appelé pour me dire qu’il y avait le feu chez moi. À mon retour, tout était déjà parti en fumée. Le seul bien épargné est l’habit que je porte sur moi. Il y avait déjà eu un premier incendie dans cette cour, et le gendarme victime avait été hébergé dans l’autre chambre en attendant de trouver un autre logement. Maintenant, tout est brûlé, même ses affaires. Mon mari est actuellement à Conakry, et je demande aux autorités de nous venir en aide. »
Cette série d’incendies à répétition dans le quartier Ernesto de Kissidougou suscite de vives inquiétudes parmi les habitants, qui appellent à une intervention urgente des autorités pour prévenir de tels drames à l’avenir.
De Kissidougou, Oumar LENO, pour Laguinee.info
