samedi, avril 19, 2025
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Procès du 28 septembre : Me Lanciné 3 Camara tacle les avocats de la partie civile

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Le procès historique du massacre du 28 septembre 2009, qui se tient devant le tribunal criminel de Dixinn, a connu une nouvelle journée d’audiences ce mardi 4 juin 2024. Me Lanciné 3 Camara, avocat de la défense représentant le colonel Moussa Tiégboro Camara, a vivement critiqué les avocats de la partie civile lors de son intervention devant le président de la cour, rapporte guineematin.

Au cœur de son discours, Me Lanciné 3 Camara a déploré le manque de contribution des avocats de la partie civile à la manifestation de la vérité au tribunal. Selon lui, leur intervention n’a pas été pertinente pour établir la culpabilité des accusés et clarifier les faits de l’affaire : «

Les débats ont été animés après la plaidoirie de Me Abdoulaye Keïta, avant que Me Lanciné 3 Camara ne prenne la parole pour défendre son client, le colonel Moussa Tiégboro Camara, qui risque la peine de perpétuité. La tension était palpable alors que le parquet et la partie civile réclamaient une requalification des faits poursuivis en crimes contre l’humanité.

Me Lanciné 3 Camara a critiqué vivement les avocats de la partie civile, les accusant de légèreté dans leur démarche. Il a souligné leur échec à convaincre le tribunal de la culpabilité des accusés et leur non-respect des procédures judiciaires : « Son intervention n’a rien apporté au tribunal. Et malheureusement, elle s’est livrée à une violation des dispositions de l’article 497 alinéa 2 du code de procédure pénale. Parce qu’elle est allée faire lecture des procès-verbaux alors que le législateur est très précis pour ce qui est du juge de jugement. Ce dernier n’est lié que par son intime conviction (donc sa conscience), et il ne peut se fonder que sur les éléments et les informations contradictoirement discutés devant lui pour rendre sa décision. »

L’avocat s’est particulièrement attardé sur les manquements de Me Souadou Aribot, l’accusant d’avoir violé les dispositions légales en faisant lecture des procès-verbaux, ce qui, selon lui, est contraire à l’article 497 alinéa 2 du code de procédure pénale.

Cette journée d’audiences a été marquée par des échanges vifs entre les avocats de la défense et ceux de la partie civile, illustrant les enjeux importants de ce procès historique pour la justice guinéenne.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

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