dimanche, novembre 24, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Sénégal : les activistes Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndao  condamnés à 3 mois de prison

À LIRE AUSSI

spot_img

Ces deux activistes sénégalais, Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndao ont été reconnus coupables de diffusion de fausses nouvelles, selon les informations rapportées par rfi. Ils étaient poursuivies pour des faits d’offense au Premier ministre et de diffamation après la tenue de propos  à l’encontre d’Ousmane Sonko. Ce lundi 3 juin 2024, ils ont finalement été condamnés à trois mois de prison ferme et une amende de  100 000 francs CFA.

Le juge a retenu lors du procès un seul chef d’inculpation, « la diffusion de fausses nouvelles. » Cependant, l’accusation d’offense à une personne exerçant tout ou partie des prérogatives de chef de l’État a été rejetée.

 Cette accusation avait été particulièrement contestée par les avocats des prévenus, selon eux, Ousmane Sonko est un Premier ministre et non pas le président de la République du Sénégal.

Les deux opposants, Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndao avaient été arrêtés il y a deux semaines suite à  l’ordre du procureur après « la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo dans laquelle l’un et l’autre accusaient Ousmane Sonko dans des termes assez virulents de manque de fermeté sur la question de l’homosexualité. Ils l’accusaient aussi d’avoir menti sur sa déclaration de patrimoine et d’avoir procédé à la vente d’un immeuble dont les revenus ne figuraient pas sur cette déclaration de patrimoine », rapporte notre source.

Les avocats de la défense avaient immédiatement annoncé vouloir interjeter appel. Ils avaient indiqué que cette condamnation à de la prison ferme est beaucoup trop sévère, soulignant aussi, qu’aucun des deux activistes n’avaient jamais eu affaire à la justice par le passé.

Il faut rappeler qu’au Sénégal, la diffusion de fausses nouvelles est passible de prison. Cette loi continue de soulever de débat eu sein de l’opinion nationale. Les organisations de défense des droits de l’homme depuis plusieurs années mènent des combats pour que les peines d’emprisonnement pour ce type de délit soient supprimées. Mais pour le moment, aucun terrain d’entente n’est encore trouvé avec les autorités du pays.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS