Ce mardi 28 mai, le Parlement géorgien a adopté une loi controversée sur l’« influence étrangère », annulant ainsi le veto de la présidente pro-occidentale. Cette décision, considérée comme définitivement adoptée, suscite des inquiétudes au sein de l’opposition et de l’Union européenne. Ils craignent que cette loi ne serve à réprimer toute opposition, à l’instar d’une législation similaire en Russie.

Les détracteurs de cette loi, qui ont manifesté par dizaines de milliers depuis début avril, la qualifient déjà de « loi russe », en raison de sa ressemblance avec une législation sur les « agents de l’étranger » en vigueur en Russie depuis 2012, souvent utilisée pour réprimer les voix dissidentes. Dès l’annonce du vote et de l’adoption de cette loi à Tbilissi, des manifestants ont convergé vers le parlement, arborant des drapeaux géorgiens et européens.

L’opposition géorgienne et l’Union européenne dénoncent fermement cette législation, la jugeant incompatible avec les ambitions de la Géorgie de rejoindre l’Union européenne. Au contraire, ils estiment qu’elle rapproche le pays de Moscou. De plus, ils y voient un outil de répression à l’approche des élections législatives prévues fin octobre.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info