lundi, octobre 7, 2024
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Crise sociopolitique en Guinée : Diabaty Doré accuse le CNRD de trahison et la France d’ingérence

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Le président du parti Rassemblement pour la République (RPR), Diabaty Doré, s’est exprimé face à la presse ce mercredi 29 avril 2024, pour partager son désarroi sur la situation sociopolitique de la Guinée. Devant les journalistes, Diabaty Doré a critiqué les promesses non tenues par la junte militaire depuis sa prise de pouvoir le 5 septembre 2021, rapporte Laguinee.info à travers une de ses journalistes.

« Il vous souviendra que dès sa prise du pouvoir le 05 septembre 2021, le CNRD s’était engagé à éviter les erreurs du passé. C’est-à-dire protéger les droits et les libertés fondamentaux, ne plus jamais verser le sang du Guinéen, lutter contre la personnification de l’État, et faire de la justice la boussole de la transition. Pourtant, à mesure que le temps passe, ces promesses se sont avérées n’être que de simples vœux pieux. Les Guinéens ont compris clairement qu’eux qui s’étaient présentés comme des parangons de vertu, se sont révélés pires que ceux qu’ils dénonçaient à cor et à cri. Voici en un mot comme en mille, l’ampleur des désillusions que nous a servies le CNRD », a regretté l’acteur politique.

Doré a également dénoncé le silence de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’ingérence de la France dans la politique interne de la junte. Il a affirmé : « Société civile matraquée, partis politiques menacés de dissolution, activistes des droits de l’homme traqués sans arrêt, médias bâillonnés, telle est l’image que renvoie de nos jours la transition guinéenne que la France de Macron s’obstine à soutenir et accompagner peu importe le prix à payer en termes de droits humains. »

Il a ajouté que le retour à l’ordre constitutionnel n’est plus un sujet de discussion et a mis en garde la junte militaire. « Aujourd’hui, il n’est à prouver à personne que le retour à l’ordre constitutionnel n’est plus à l’ordre du jour. La priorité pour Mamadi Doumbouya, son Premier ministre et ses compagnons reste comment jouer le dilatoire pour ne pas voir le retour à l’ordre constitutionnel. Mais fort malheureusement pour eux, le peuple de Guinée a très vite compris la manœuvre et reste désormais sur ses gardes. Aucune confiscation du pouvoir ne saurait être tolérée désormais en Guinée. Seul le peuple a et doit avoir le dernier mot », a prévenu Diabaty Doré.

Il a également lancé un appel au peuple guinéen résidant et à la diaspora, ainsi qu’aux Africains épris de démocratie. « J’en appelle également à la population, la diaspora et les Africains épris de démocratie, ce n’est pas un combat des partis politiques, mais un combat de survie de la démocratie, de la liberté et de la vraie justice », a conclu le leader du RPR.

Mariama Dalanda Bah, pour Laguinee.info.

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