samedi, novembre 23, 2024
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Liberté de presse en Guinée: Sékou Jamal répond au Premier ministre Bah Oury

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Lors de sa récente sortie devant la presse pour présenter la politique générale de son gouvernement, le premier ministre Amadou Oury Bah a abordé la question de la fermeture des médias tels qu’Espace FM, FIM FM, et Djoma Médias. Il a déclaré : « La liberté de la presse ne veut pas dire une licence absolue pour insulter ou pour diffamer. » Cette déclaration a suscité une vive réaction au sein du syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée (SPPG).

Interrogé ce mardi 28 mai 2024 par une journaliste de Laguinee.info, Sekou Diamal Pendessa, secrétaire général du SPPG, a exprimé son profond désarroi face à l’attitude du premier ministre. « Nous déplorons que le premier ministre s’exprime avec un tel mépris concernant la presse. Nous pensions qu’en tant qu’homme qui a lutté pour des valeurs depuis des décennies, il n’allait pas tenir un tel langage », a regretté Sekou Diamal Pendessa.

Il poursuit en soulignant que le premier ministre devrait incarner et respecter les valeurs de liberté de la presse. « Quel que soit le poste qu’il occupe, il doit, par souci de cohérence, maintenir cet élan. Malheureusement, on se rend compte aujourd’hui que l’homme ne se battait pas pour le peuple ni pour des valeurs, mais qu’il cherchait juste à se retrouver à une place où il peut satisfaire ses intérêts personnels. »

Face à cette situation, le SPPG a pris des mesures pour rétablir les médias concernés dans leurs droits. Sekou Diamal Pendessa a annoncé qu’une grève générale sera déclenchée pour faire fléchir la junte militaire. « Le SPPG a saisi officiellement le mouvement syndical guinéen. Le courrier est parti, et nous avons la décharge. Bien avant cela, nous avions échangé avec des acteurs des médias comme le général Amadou Diallo, secrétaire général de la CNTG et coordinateur du mouvement syndical guinéen. Cela signifie que nous nous dirigeons tout droit vers une grève générale et illimitée parce que la junte militaire est allée trop loin. Il nous faut donc frapper plus fort, passer à la vitesse supérieure. Ils ont fermé les médias, certainement ils veulent le silence, nous allons le leur offrir. Nous leur imposerons le silence de Conakry à Yomou, pas seulement dans les médias mais dans tous les secteurs d’activité de notre pays. »

Aucune date n’est fixée pour le moment, mais le mouvement syndical projette une réunion dans les meilleurs délais pour déterminer la date de cette grève générale et illimitée, visant à exiger la réouverture des médias fermés.

Mariam Dalanda Bah pour Laguinee.info

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