samedi, novembre 23, 2024
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Kankan: les Forces de sécurité accusées de racket sur la population

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Dans la commune urbaine de Kankan, plus précisément au quartier Dabadou, situé à huit kilomètres du centre-ville, des citoyens de cette localité, nouvellement érigée en quartier, dénoncent les agissements des agents de sécurité affectés dans leur zone pour lutter contre le grand banditisme.

Poussés à bout, ces citoyens lancent un appel pressant à aux autorités au plus haut niveau, rapporte le correspondant de Laguinee.info à Kankan.

Selon les citoyens rencontrés par le correspondant de Laguinee.info dans cette ville, ils déclarent être confrontés à de nombreuses difficultés dans leurs déplacements en raison de la conduite [racket, ndlr]des agents des forces de défense et de sécurité.

Doubaro Konaté, présidente des femmes du quartier, s’exprime à ce sujet : « Nous avons beaucoup apprécié le déploiement des agents de maintien de l’ordre dans notre quartier, car Dabadou compte parmi les lieux de loisirs les plus nombreux, et ces endroits sont souvent le repaire des malfrats. Leur présence nous soulage beaucoup. Mais ce que nous déplorons, c’est la manière dont ils nous traitent. Lorsque nous prenons la moto pour aller acheter nos produits au marché du centre-ville, ils nous compliquent trop la route. Quand ils nous arrêtent, nous pouvons rester plusieurs heures à leur disposition, souvent sans avoir pu préparer quoi que ce soit pour nos enfants. Nous n’avons pas de marché de proximité. Nous sommes conscients qu’ils sont là pour nous protéger, mais si les autorités pouvaient intervenir dans ce sens, cela serait un soulagement pour nous. »

En plus de les maintenir pendant des heures sur la route, les femmes sont contraintes de payer une somme d’argent pour être libérées, déclare l’une d’elles : « Et quand ils t’arrêtent, il faut forcément payer quelque chose avant d’être libéré, et cela nous fatigue énormément ici », souligne-t-elle.

Le chef de quartier de Dabadou, N’faly Sidibé, relaie les mêmes propos : « Nos femmes qui se rendent au marché en ville en moto car elles sont vendeuses, souffrent beaucoup sur ce tronçon. Parfois, certaines sont obligées de contourner la route à pied en passant par la forêt pour rejoindre leur domicile dans la nuit. Celles qui préparent sont souvent en retard à cause de ces agents de sécurité. Cela nous préoccupe, sinon, j’avoue que leur présence ici nous comble de bonheur et de sécurité. Nous leur demandons d’être cléments avec ces femmes, car ils sont là pour nous protéger », déclare-t-il également.

De Kankan, Karifa Doumbouya, pour Laguinee.info

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